Piège surprenant au Théâtre de Cap-Santé

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin
Piège surprenant au Théâtre de Cap-Santé

Après une absence d’un an, la troupe n’a pas eu de difficulté à faire le plein de spectateurs. Dommage pour ceux qui auront raté le rendez-vous, elle ne pouvait monter la pièce de Robert Thomas que pour six soirs.

La reprise de «Piège pour un homme seul» (elle avait été jouée il y a 22 ans par les Fous du Roy à Deschambault) apporte de belles surprises.

La plus étonnante est la découverte du jeune Henrio Grubissa. Le nouveau venu se glisse dans la peau du mari éploré Daniel Corban, dont la femme a disparu, avec un naturel déconcertant. Il tient la route du début à la fin dans ce rôle central autour duquel se noue l’intrigue. Son angoisse, ses peurs sont palpables, au point que son intensité dramatique déroute le spectateur qui s’attendait à rire dans cette «comédie policière». Le choc du dénouement n’en est que plus grand à la fin.

Autour du jeune premier gravitent les habitués que le public accueille à chaque entrée. Patiemment, Gaston Guimond (l’inspecteur) guide le public dans son enquête, pas à pas, car «le temps joue pour lui». André Trépanier (Galoche) et Suzie Paquet (Mademoiselle Breton) font de courtes apparitions qui font réagir le public. Benoit Delisle prend les traits de l’Abbé Maximilien avec bonhommie. Lory Roberge endosse une Élisabeth Corban souvent ingénue, parfois scélérate, un rôle qui mériterait plus de contraste.

«Piège pour un homme seul» marque un beau retour pour le Théâtre de Cap-Santé en attendant une prestation sur une plus longue durée. La pièce de Thomas mise en scène collectivement tient encore l’affiche ce soir et samedi.

 

 

Partager cet article