Le 50 mètres papillon donnera le coup d’envoi à la plus importante compétition du printemps au Canada qui se terminera le 4 avril. Il s’agit aussi d’une importante étape pour les athlètes qui visent les Jeux olympiques de Rio 2016.
Les nageuses Katerine Savard et Audrey Lacroix, de Pont-Rouge, tenteront de se tailler une place pour les compétitions de l’été: les Jeux panaméricains, qui auront lieu à Toronto, et les Championnats du monde aquatique de la FINA qui seront disputés à Kazan, en Russie, ville où Katerine a participé à ses premiers mondiaux universitaires en 2013.
«Mon objectif en 2015 est d’avoir une médaille aux Pan-américains», a confié Katerine Savard en entrevue. L’Olympienne cotée 3e au monde en 2014 ne veut rien avancer pour les mondiaux de la FINA car la compétition est «tellement serrée», dit-elle.
Les Essais feront aussi la sélection de l’équipe qui représentera le Canada aux Championnats universitaires. Les nageurs doivent choisir deux compétitions et Katerine Savard a décidé de mettre ces mondiaux de côté. En 2013, elle a établi un record au 100 mètres à ces jeux universitaires. «Ça m’a fait du bien au niveau international d’apprendre à gagner», commente-t-elle au sujet de sa première participation à ces jeux.
Déménagée à Montréal cet hiver pour poursuivre des études en enseignement au primaire et préscolaire à l’Université de Montréal, Katerine Savard a connu des débuts fracassants sur le circuit universitaire en février. Elle a remporté les 7 épreuves auxquelles elle a pris part en plus du titre de recrue de l’année au pays lors des Championnats interuniversitaires canadiens (SIC) à l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique. Elle est montée sur la plus haute marche du podium aux trois épreuves de papillon, au 200 m libre et aux trois relais avec ses compagnes des Carabins.
Aucun nageur dans l’histoire des Carabins n’avait réussi à gagner autant de médailles d’or aux championnats canadiens. Pour récompenser cet exploit, le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) lui a accordé le titre d’athlète féminine de la semaine le 24 février.
«J’allais là comme à un entraînement, mais ça m’a surpris de faire ces temps et de gagner toutes les courses», a raconté la nageuse qui s’entraîne avec Claude Saint-Jean et le club CAMO. Contrairement aux compétitions internationales, les nageurs doivent disputer plusieurs courses le même jour. «On ne pouvait pas prendre le risque de se reposer», dit-elle.
L’athlète reconnaît que c’est un défi de mener de front compétition et des études à temps plein. «Honnêtement, je trouve ça difficille, surtout que je suis en stage tout le mois d’avril», explique-t-elle. «J’imagine que ça va me rendre plus forte», ajoute la nageuse qui pense prendre un repos des études l’an prochain si elle est sélectionnée sur l’équipe des Jeux olympiques de Rio.
