«Il y a beaucoup d’espoir pour la baignade dans Portneuf», a dit Hamida Hassein-Bey, directrice de la Zone d’intervention prioritaire (ZIP), à la faible assistance présente à une soirée d’information à Neuville le 25 mars.
Une enquête réalisée en 2011 auprès de 26 municipalités de la ZIP indique que la majorité des répondants souhaitent le retour de la baignade au fleuve, mais que la majorité ne croient pas que la qualité de l’eau est adéquate.
«Pourtant, aucune municipalité n’effectue de tests de qualité des eaux de baignade du fleuve», a souligné Mme Hassein-Bey, qui ne dispose d’aucune donnée récente pour la région de Portneuf. Québec et Montréal effectuent des tests.
Les plages de la région de Québec ont fermé au cours des années 1970 lorsque des analyses d’eau ont révélé la présence de bactéries (coliformes fécaux) en concentration élevée. La situation s’est grandement améliorée depuis avec les systèmes d’assainissement, selon les intervenants.
Michel Gauvin, administrateur à la ZIP, affirme qu’un changement de perception est nécessaire. La ZIP soutient que les Grands Lacs, contrairement à ce que plusieurs pensent, ne polluent pas le fleuve.
M. Gauvin a souligné que la baignade est autorisée dans le Parc national des Mille-Îles, à 450 km en amont de Québec, et aussi que la qualité de l’eau de plages à Montréal est très bonne.
La station d’épuration à l’est de Montréal à laquelle sont reliées 1,8 million de personnes cause toutefois problème avec ses rejets. Leur impact s’atténue à Québec et la mise en place d’un système d’ozonation des eaux usées à cette station, annoncée récemment, améliorera la situation, selon la ZIP.
Les jours de pluie entraînent aussi des rejets d’eau non traitée dans la fleuve à Québec. Des bassins de rétention sont nécessaires.
Dans Portneuf
Dans Portneuf, la ZIP a répertorié des plages au quai de Cap-Santé, au quai des Écureuils à Donnacona et au parc nautique Maurice-Grenier à Neuville. Neuville compte six accès publics signalés au fleuve.
«Avec une surveillance appropriée et de bons aménagements selon les normes, la baignade est possible. Il est temps de se réapproprier le fleuve pour nos enfants», a affirmé Mme Hassein-Bey, qui estime qu’une plage pourrait ouvrir après deux années de tests de qualité de l’eau.
La ZIP croit qu’une municipalité qui mettra en valeur la baignade au fleuve sera avantagée et qu’elle créera de la richesse.
Les responsables de l’organisme sans but lucratif ont fait un arrêt à Neuville dans le cadre d’une tournée d’information. Seulement cinq citoyens ont assisté à la rencontre. Une même assemblée avait fait salle comble à l’Île d’Orléans la semaine précédente.
