Les enseignants «giflés »

Le dépôt des offres patronales le 15 décembre a mis le feu aux poudres et les enseignants se sont massés, pancartes à la main, devant le centre administratif Michel-Pagé le 25 mars. Ils voulaient connaître la position des commissaires sur ces offres, mais le dossier du préscolaire à Grondines et Saint-Alban a pris toute la place. Ce n’est que partie remise, dit M. Thériault.

Les 63 offres patronales s’en prennent directement à la tâche des enseignants, à leur autonomie professionnelle, à la taille des groupes et aux services aux élèves, affirme le président, qui les juge inacceptables. «Ça ne passe pas du tout», dit-il. Les enseignants se sont sentis attaqués de toutes parts, soutient M. Thériault. Le gouvernement augmente le nombre d’élèves par classe et donne moins d’argent pour les élèves en difficulté. Les enseignants ont tâté le pouls dans les écoles, mais les directions n’ont pas voulu se prononcer, dit le président qui représente 530 enseignants dont la convention collective vient à échéance le 31 mars.

Selon M. Thériault, les gestes posés par le gouvernement laissaient croire que l’éducation devenait une priorité. «On commençait à voir des choses intéressantes. On a demandé de continuer», explique-t-il. Selon lui, le gouvernement a tout rasé alors que sa préoccupation principale doit être la réussite des élèves et non l’atteinte des objectifs dictés par l’austérité. On en a aussi contre la semaine de travail qui passerait de 32 à 35 heures. Selon le président, les enseignants travaillent déjà cinq à dix heures de plus que ce que prévoit la convention collective.

 

 

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