Pour l’autonomie de notre région

Par cpierredrolet
Pour l’autonomie de notre région

Loin d’être un détail technique, cette fusion aurait pu apporter son lot de conséquences négatives pour la région. En cela, on doit remercier chaleureusement le préfet de la MRC de Portneuf, M. Denis Langlois, d’avoir bloqué le projet en tenant tête à ce petit politicien teigneux qu’est le maire de Québec.

En bon autocrate qu’il est, Régis Labeaume croit que c’est à l’hôtel de ville de Québec de décider si les MRC et les municipalités de la région de la Capitale-Nationale ont le droit de se développer.

Véhicule amiral de cette centralisation, la CMQ regroupe les MRC de la Jacques-Cartier, de l’Île-d’Orléans et de la Côte-de-Beaupré ainsi que les villes de Québec et Lévis. C’est en 2012 que la CMQ a adopté son Plan métropolitain d’aménagement et de développement. Ce PMAD fixe des limites précises au développement, en particulier en ce qui concerne le nombre de nouveaux terrains qui peuvent être ouverts à des fins résidentielles dans une municipalité.

Avec ce cheval de Troie, de petites municipalités comme Shannon ou Château-Richer sont aujourd’hui réduites à quémander à Québec le droit de se développer. Rappelons que les décisions, au conseil de la CMQ, se prennent aux deux tiers des voies et que la Ville de Québec possède 9 sièges sur 17…

La réalité en grande partie rurale de Portneuf n’a strictement rien à voir avec celle de Québec. Pour nos villages, ce serait une véritable catastrophe si «Labeaumgrad» devait un jour étendre son emprise jusqu’au comté de Portneuf.

D’ailleurs, un compromis semble circuler à ce sujet dans les réseaux politiques de Portneuf. Il consisterait à intégrer dans la CMQ, pour commencer, seulement l’est du comté. Je ne crois pas qu’une MRC puisse longtemps être divisée en deux de la sorte. Et on sait maintenant que la Ville de Québec regarde avidement vers Portneuf (et Charlevoix). Il commence donc à être temps que les maires de la MRC discutent publiquement de ce sujet pour développer une stratégie commune.

Les centralisateurs sont à l’œuvre à ce moment au Québec, autant en éducation et en santé qu’en aménagement du territoire. Merci encore à tous les décideurs qui se tiennent debout pour préserver le peu d’indépendance qu’il reste à nos régions et nos villages.

Charles Laviolette

Deschambault-Grondines

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