Coupe d’un bord, prime de l’autre

Par cpierredrolet

Dans ce ballet de coups de sabre, il est parfois difficile de départager ce qui vient du parti au pouvoir de ce qui est initié par les individus au pouvoir. Par exemple, on peut se demander dans quelle mesure Yves Bolduc est personnellement responsable des coupes en éducation.

Une chose est certaine, sous la gouverne de M. Bolduc, il y a eu des coupes dans les budgets des commissions scolaires. Celles-ci doivent faire des pieds et des mains pour répondre aux commandes du ministère.

Dans Portneuf, l’une des solutions envisagées par la commission scolaire est de couper les classes de maternelle dans les écoles de Saint-Alban et de Grondines pour une économie de 180 000$, économie qui ne sera effective qu’une année, et qui sera ensuite perdue.

Nous sommes plusieurs citoyens et élus municipaux à nous opposer à cette mesure, convaincus que les sommes à économiser sont surestimées, soumises à trop d’aléas, sans parler des conséquences à court et moyen termes sur la pérennité de nos écoles et de nos villages.

Mais le but de ce message dépasse ce simple dossier, pour lequel il y aurait beaucoup à dire. Je sais fort bien qu’une somme économisée à gauche n’est pas automatiquement dépensée à droite. Mais je ne peux pas m’empêcher de grincer des dents quand je constate que le ministre présumé responsable des coupes en éducation démissionne au fait de son incompétence et quitte avec une prime de départ presque équivalente aux montants que l’on veut venir chercher en coupant nos maternelles, alors que ces coupes sont une conséquence en cascade de ses propres directives!

Quand on nous demande de se serrer la ceinture, il faut croire que c’est pour permettre à d’autres de se flatter la bedaine.

Guillaume Baril

Saint-Alban

Partager cet article