Biennale de l’affiche: un tournant pour Gino Carrier

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Par Denise Paquin
Biennale de l’affiche: un tournant pour Gino Carrier

«Cette année, c’est un point tournant», affirme le peintre et designer au retour de la 13e Biennale internationale de l’affiche du Mexique, qui se déroulait du 29 octobre au 2 novembre à Morelia.

M. Carrier a présenté cinq affiches en compétition et hors compétition. «Deux de mes affiches ont été sélectionnées pour le catalogue. C’est mon prix», lance Gino Carrier en entrevue. Le jury a sélectionné 350 affiches parmi 3600. Le catalogue est disponible à l’adresse http://bienalcartel.org/13bicm/.

De plus, l’affiche qu’il a créée pour le volet hors compétition Canada-Mexique, soulignant 70 ans d’amitié entre les deux pays, est exposée jusqu’au 18 janvier au Museo Franz Meyer, à Mexico. Elle prendra ensuite la route dans une exposition itinérante qui fera le tour du Mexique durant la prochaine année.

Gino Carrier souligne que sa deuxième participation à la Biennale  – il y avait participé une première fois en 1998 – lui a permis d’intégrer le réseau des affichistes et d’établir des contacts avec des artistes de renom, notamment le designer québécois Michel Dallaire. «Pour la première fois, j’ai été présenté à la confrérie mondiale grâce à Raymond Vézina», raconte-t-il.

Raymond Vézina est un historien de l’art québécois passionné d’affiches. Lui et Mineko Suzuki ont conçu un moteur de recherche en ligne qui donne accès à un répertoire de 50 000 affiches de tous les pays. «Dans le monde, l’affiche c’est un tremplin alors qu’au Québec elle est très peu connue, son usage est plutôt commercial», explique M. Carrier.

Seulement quatre Québécois participaient à cet événement international et Gino Carrier s’y affichait officiellement comme Métis.

Gino Carrier définit l’affiche comme un tableau, une image qui a un impact politique, social. C’est aussi souvent une opinion personnelle de l’auteur ou de l’organisation pour laquelle il réalise l’affiche. Dans son affiche primée »L’art nous élève», il a peint un homme ailé pour montrer que «l’art nous transcende comme humain».

Il souligne que la participation du commanditaire Préverco lui a permis de réaliser des impressions de qualité de chacune de ses cinq affiches.

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