«C’est l’incertitude et on n’a aucune réponse aux questions que l’on pose», dénonce la présidente du syndicat des 860 employés du CSSS de Portneuf, Sylvie Landry.
Vêtus de noir pour représenter le deuil qu’ils vivent avec le «démantèlement pur et simple du réseau», les syndiqués affiliés à la CSN ont exprimé leur désaccord et leur crainte concernant le projet de loi 10 lors de la réunion du conseil d’administration du Centre de santé le 1er décembre.
Le syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS de Portneuf croit que le projet de loi du ministre Gaétan Barette aggravera les problèmes du réseau au lieu de s’y attaquer. Selon Mme Landry, il alourdira le réseau et la charge de travail des travailleurs. «Ce n’est pas réel de croire que les compressions n’ont pas d’impacts sur les services et les travailleurs», soutient-elle. La CSN a dénoncé le 27 octobre les compressions de 35 M$ annoncées par le ministre Barrette. Le Centre de santé a été coupé de 1,2 M$ cette année. «La charge est immense et nos membres souffriront encore plus. Comment faire plus avec moins quand on est déjà moins?», déplore Sylvie Landry, qui rappelle qu’Agrément Canada a prouvé que les travailleurs du CSSS de Portneuf prodiguent des soins de qualité. Le projet de loi ouvre la porte au privé, estime-t-elle.
Le syndicat dénonce aussi l’intégration des centres de santé et de services sociaux de la région de Québec. «Nous avons une réalité tout autre que celle des grandes villes et notre population ne requiert pas les mêmes soins qu’ailleurs», signale Mme Landry. Le syndicat se questionne sur le poids qu’aura Portneuf dans le nouveau centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) ce qu’il adviendra des services spécialisés offerts dans la région. Le projet de loi prévoit le financement des établissements en fonction de la fréquentation, allègue la présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, Ann Gingras, qui accompagnait Mme Landry.