Le président Montminy avoue qu’il a été surpris de voir la nouvelle carte. La nouvelle commission scolaire compterait plus de 43 000 élèves et environ 6900 employés et s’étendrait de Saint-Ubalde à Limoilou. Le président est sceptique et le président du Syndicat de l’enseignement de Portneuf, Jocelyn Thériault, n’y voit rien de bon.
Espérant réaliser des économies d’échelle, le ministre Bolduc veut réformer le réseau des commissions scolaires dans le but d’augmenter la performance et améliorer la qualité des services. M. Montminy soutient que le gouvernement devra démontrer qu’il fera des économies avec les fusions projetées et surtout prouver que les services aux élèves ne seront pas touchés. «On travaille à une solution qui ferait l’affaire de tous», a-t-il commenté par courriel.
Le président redoute que le milieu rural perde au change, craignant que les services spécialisés soient concentrés à Québec, selon le quotidien Le Soleil. «
«C’est une onde de choc même si on s’y attendait», dit Jocelyn Thériaut, qui fait sienne la position de la CSQ auquel est affilié le Syndicat de l’enseignement de Portneuf. M. Thériault juge que le projet du ministre Bolduc est une improvisation. Il n’y aura pas d’économies, croit-il.
Selon les statistiques, la CS de Portneuf compte le plus faible ratio élèves et employés de toutes les commissions scolaires de la région de Québec. On compte un employé pour huit élèves. Dans les autres, ce ratio est d’un pour cinq ou six.
Selon la CSQ, la fusion des commissions scolaires semble basée sur des motifs idéologiques de centralisation plutôt que sur les besoins du milieu de l’éducation. Les commissions scolaires grossissent au détriment des services de proximité, soutient la CSQ. La centrale syndicale doute que «ce brassage de structures» n’ait pas d’effet sur les services aux élèves. «On a une culture dans Portneuf et on a peur de perdre notre identité», a déclaré M. Thériault.