En lutte contre l’inactivité

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Par Steeve Alain
En lutte contre l’inactivité

Mario LaRue est natif de Pont-Rouge, ville qu’il n’a jamais quittée. Il dit qu’il savait dès le deuxième secondaire qu’il allait évoluer dans le domaine du plein air et de l’activité physique.

Après l’obtention d’un baccalauréat en sciences de l’activité physique, il a décroché un poste d’enseignant au collégial à Saint-Augustin-de-Desmaures.

Il sera enseignant durant 14 ans, occupant parallèlement un poste de chargé de cours en plein air à l’Université Laval durant trois ans, un d’entraîneur d’une équipe de volleyball féminine collégiale AA et un autre d’entraîneur de l’équipe d’athlétisme Tardivel durant 10 ans. Lui-même avait quelques années plus tôt brillé comme membre de l’équipe d’athlétisme de la région.

Dans les années 1980, il a agi comme missionnaire responsable de délégation aux Jeux du Québec plusieurs fois. Il fut de plus grandement impliqué dans le dossier de l’hébergement pour la presse dans le cadre de la demande de Québec comme ville hôte des Jeux olympiques d’hiver 2002.

L’homme de projets a émergé en même temps que celui passionné d’activité physique. Il developpera un cours d’éducation physique adapté pour les élèves et instaurera des résidences à thématique sportive au Collège Saint-Augustin, une première.

Mario LaRue est particulièrement fier aussi de la mise sur pied d’un camp d’été qui a permis la création de 85 emplois étudiants et «qui existe encore au CNDF», signale-t-il.

 

Entraînement et santé

Les coupures gouvernementales dans les cours d’éducation physique dans les cégeps inciteront l’enseignant à envisager une réorientation de carrière à la fin des années 1990.

«Je me suis dit: pourquoi pas me lancer en affaires?» se rappelle M. LaRue. Il se lance alors le défi d’exploiter un centre de conditionnement physique. Le Centre Form-Action ouvrira en 1999 à Pont-Rouge.

«Je ne voulais pas être animateur de centre d’entraînement», souligne Mario LaRue, pour qui il fallait aller plus loin dans la promotion de la bonne santé. Son centre s’associera avec l’Hôpital Laval et le Centre de santé et services sociaux pour créer un programme d’entraînement en réadaptation cardiaque, le premier à être mis en place dans Portneuf, mais également dans la région de Québec.

Selon M. LaRue, le programme avec suivi et encadrement par des professionnels a ensuite été repris par le gouvernement du Québec pour être implanté à la grandeur de la province. «Le projet a permis de nous faire connaître et d’être reconnu. Je suis fier du travail de collaboration avec l’ensemble des intervenants en santé de Portneuf», mentionne-t-il.

La santé a toujours été une préoccupation pour le père de deux enfants. Il a été témoin du décès d’une étudiante victime d’un anévrisme au cerveau dans un cours d’éducation physique adapté.

«Les problèmes de santé sont infinis. Le centre m’a permis de découvrir d’autres professions», dit celui qui est aussi kinésiologue et pour qui il est important de faire découvrir ce qu’est un centre d’entraînement avec des professionnels.

«Ce n’est pas vrai, ce n’est pas facile de perdre du poids. Il faut savoir dans quoi tu t’embarques. Il y a les habitudes de vie, les habitudes alimentaires à considérer», donne-t-il en exemple.

Le kinésiologue s’implique au niveau de sa profession. Il a été conférencier au premier congrès de la Fédération des kinésiologues du Québec et organisateur de l’événement annuel.

Il soutient que son centre lui a permis de développer son côté humaniste. «Il faut être à l’écoute. Il y a des gens en burn-out, plus seulement des athlètes», signale le Pontrougeois.

Il a bien entendu mis sur pied un programme d’entraînement pour le personnel de son entreprise. Le centre compte 22 employés. Lui-même maintenant âgé dans la cinquantaine continue de s’entraîner à un rythme soutenu.

 

Implication

La maladie qui a frappé une de ses employées l’a conduit à créer le «Spin-Don» en 2009, une activité de financement originale au profit de la Société canadienne du cancer. Les participants amassent de l’argent pour une bonne cause tout en pédalant pour améliorer leur propre santé.

Le Spin-Don s’est étendu à d’autres municipalités et a permis d’amasser des centaines de milliers de dollars pour la lutte contre le cancer depuis ses débuts.

M. Larue a pris la présidence de la Fondation d’aide au sport amateur de Portneuf (FASAP) en 2012. Il a déjà «donné sa couleur» à des activités de financement. Des défis sportifs ont été ajoutés au tournoi de golf. Vélos de spinning, tir à l’arc, soccer et course étaient proposés aux participants.

À sa deuxième année, le Challenge de la FASAP qu’il a initié a connu un grand succès avec 120 coureurs et marcheurs dans les sentiers du Club de golf Le Grand Portneuf il y a quelques semaines. L’activité-bénéfice sera reprise en 2015.

«J’aurai toujours des projets et des défis à affronter. Je suis tenté par une course à pied entre Montréal et New York, le Kilimandjaro et la traversée à vélo des États-Unis», avoue Mario Larue, remerciant sa conjointe qui lui a permis ses réalisations.

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