Le gouvernement libéral coupe dans la Vélopiste Portneuf – Jacques-Cartier

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Par Denise Paquin
Le gouvernement libéral coupe dans la Vélopiste Portneuf – Jacques-Cartier

Les dirigeants de la Société de la piste Jacques-Cartier – Portneuf (SPJCP) ont appris avec stupéfaction que la Vélopiste était victime du pacte fiscal conclu le 5 novembre entre le gouvernement et les municipalités du Québec. Elle perdra en 2015 une subvention totalisant 102 450$. Elle compte pour tout près de 40% de son budget d’exploitation de 266 700$ en 2014.

«On l’a appris par la bande, par Vélo Québec», a indiqué la directrice générale de la SPJCP Alexandra Goyer. «Il y avait eu des rencontres avec Vélo Québec [et le gouvernement], mais il n’avait jamais été question de coupe», précise-t-elle.

Le ministère des Transports verse annuellement 2,8 M$ pour l’entretien de la Route verte, un réseau de 5358 kilomètres de pistes cyclables au Québec. Le programme assure l’entretien de la Vélopiste et du corridor de la Route verte sur la route 138, deux artères cyclistes que Mme Goyer qualifie comme les «deux autoroutes du vélo dans Portneuf».

«Quand la Route verte a été créée, il n’y avait aucun programme, rappelle Mme Goyer. Les villes ne peuvent pas assurer l’entretien. On retourne à une situation pire qu’en 2007.»

La Vélopiste a été créée en 1997 dans l’emprise désaffectée du CP entre Rivière-à-Pierre et Shannon. Le corridor appartient au ministère des Transports. Il en a délégué la gestion aux MRC de Portneuf et de La Jacques-Cartier qui l’ont confiée à la SPJCP.

La Vélopiste a intégré le réseau de la Route verte en 2007. La subvention de 1000$ du kilomètre a amené une bouffée d’air frais à l’organisation qui peinait à assurer son entretien. En 2012, la subvention était portée à 1500$. Les deux MRC doublent la mise avec un apport de 111 650$.

«La piste ne fermera pas»

«La piste ne fermera pas, mais on ne sait pas comment on va poursuivre l’entretien, ce qui va arriver», laisse tomber Alexandra Goyer. Elle tient à contrer les rumeurs naissantes qui réjouissent déjà les amateurs de VTT, interdits sur ce sentier.

Mme Goyer souligne que le programme de la Route verte défraie exclusivement les travaux. Les frais de gestion de la SPJCP sont payés par les rentrées d’autres sources.

L’instauration du programme a permis de mettre en place un plan d’entretien préventif qui a assuré une diminution des coûts causés par les incidents. «On ne perd plus de bouts de route, car on assure mieux le drainage des fossés», explique Mme Goyer. L’entretien a également un impact positif sur la pratique de la motoneige sur les portions où cette activité est permise.

Enfin, la directrice de la SPJCP craint qu’un moins bon entretien entraîne une dégradation de la piste, ce qui aurait pour conséquence une baisse de l’achalandage. Un tel enchaînement aboutirait à une diminution des retombées pour les commerces d’hébergement, de restauration ou d’équipement qui vivent du tourisme cycliste.

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