Parc régional et APEPA: une fusion qui inquiète à Saint-Alban

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Par Denise Paquin
Parc régional et APEPA: une fusion qui inquiète à Saint-Alban

Après avoir absorbé le Comité d’aménagement des lacs de Saint-Alban (CALSA) et le Centre de ski de fond Les Portes de l’Enfer, Action plans d’eau plein air (APEPA) est sur le point d’être avalé à son tour. La Corporation du parc naturel régional et l’APEPA ne feront plus qu’un le 1er janvier 2015.

La fusion était dans l’ordre naturel des choses puisque l’APEPA gère les opérations du parc régional depuis trois ans, affirme Bernard Naud, maire de Saint-Alban et président de la Corporation du parc naturel. «Il y a une interaction constante entre la Corporation et l’APEPA. C’est l’idée qui nous a amenés à envisager la fusion. Ça facilitera de beaucoup la gestion, avec une organisation, un conseil d’administration», a-t-il expliqué en entrevue.

 Mais des voix discordantes se font entendre, même au sein de l’APEPA. Des administrateurs auraient préféré reporter la décision au 1er janvier 2016. Ils s’interrogent sur le transfert d’actifs immobiliers d’une valeur de près de 850 000$ sans compensations. La Corporation du parc naturel régional deviendra propriétaire du centre de ski de fond, des chalets qui appartenaient à la CALSA et du nouveau bâtiment d’accueil du secteur des Gorges construit cette année. Les chalets du secteur des Gorges, qui appartiennent l’APEPA font aussi partie de la transaction.

Ils n’apprécient pas également que des équipements financés par la population soient «donnés» à la Corporation du parc régional. L’entente de cinq ans sur la gestion du parc prévoit qu’à l’échéance, en 2017, la Corporation pourrait acheter certains actifs, dont les chalets. «Les chalets de la CALSA, c’est une vache à lait. Je ne sais pas si Saint-Alban est assez riche pour laisser aller ça!» lance Julien Perron. Il soutient que ces actifs seront «gelés» pour l’éternité puisque le parc est reconnu par le gouvernement, alors que les revenus auraient pu combler des besoins à Saint-Alban.

Les opposants au projet de fusion lanceront cette semaine une pétition afin d’aller chercher des appuis dans la population.

Sébastien Perreault, ancien coordonnateur de l’APEPA et actuel gestionnaire de la Corporation du parc régional, affirme qu’il ne faut pas voir l’entente comme une transaction immobilière, mais comme l’union de deux organismes à but non lucratif qui partagent la même mission de développement récréotouristique. «Quelqu’un qui vient faire du camping ne se demande pas si le terrain est géré par l’APEPA ou la Corporation. On a développé un produit commun, la fusion assurera de la cohésion», explique-t-il.

M. Perreault affirme que la démarche est démocratique est a obtenu l’appui des organismes concernés. Il souligne qu’advenant la fin des activités de la Corporation, la Municipalité garde un droit et les actifs devraient appartenir à un organisme ayant son siège social à Saint-Alban.

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