Le dernier bastion de la Nouvelle-France

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Par Steeve Alain
Le dernier bastion de la Nouvelle-France

Le site du Fort Jacques-Cartier est reconnu et classé pour sa valeur historique, architecturale et archéologique par le ministère de la Culture et des Communications du Québec.

La maison construite en 1735 domine une propriété de plus de 700 000 pieds carrés à l’embouchure de la rivière Jacques-Cartier près du fleuve Saint-Laurent. C’est sur ce terrain qu’a été érigé l’un des derniers bastions de la résistance française face aux troupes britanniques en 1759.

Le lieu avait été réquisitionné par l’armée française suite à la Bataille des Plaines d’Abraham. Le fort Jacques-Cartier y a été érigé rapidement sur le cap. Les militaires ont réquisitionné les matériaux qui devaient servir à l’achèvement de l’église de Cap-Santé pour construire certains éléments du fort.

Le chevalier de Lévis aurait utilisé l’endroit comme quartier général durant l’hiver, en préparation pour la contre-attaque française à Québec le printemps suivant. L’échec du siège de Québec força le repli vers Montréal de la majorité des forces françaises. Environ 200 hommes seraient demeurés au fort de Cap-Santé. Ils déposèrent les armes devant les Britanniques, le 10 septembre 1760, deux jours après la signature de la capitulation de Montréal, représentant le dernier lieu de résistance.

Le fort sera démantelé quelque temps plus tard. La maison sera ensuite acquise par les Allsopp pour devenir le manoir seigneurial de la seigneurie d’Auteuil et Jacques-Cartier.

Selon les spécialistes, il s’agit de la seule fortification de campagne française construite pendant la guerre de Sept Ans dont il reste encore des traces archéologiques tangibles.

Le Fort Jacques-Cartier et le Manoir Allsopp ont été classés site historique en 1978. Des vestiges du fort sont encore perceptibles à travers la végétation. Des fouilles archéologiques ont été effectuées en 2004. Des restes d’une baraque de soldats ont notamment été découverts.

Selon le maire de Cap-Santé, Denis Jobin, il n’y a eu jusqu’ici que des fouilles archéologiques succinctes. Le site aurait ainsi encore beaucoup de secrets à dévoiler.

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