Alexandre Genois au pays des géants

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Par Denise Paquin
Alexandre Genois au pays des géants

L’athlète de Cap-Santé a pris le départ de la cinquième édition le 7 septembre à Courmayeur parmi 760 coureurs provenant de 60 pays. Cinq jours plus tard, il franchissait le fil d’arrivée. L’athlète de 24 ans a mis 128 heures pour parcourir la distance en montagne. Il n’a dormi qu’un petit 15 heures en tout!

En plus de devenir le premier Québécois à réussir cette épreuve titanesque, Genois a également été le premier Canadien à franchir le fil d’arrivée, avec une 209e position au classement général.

Le Tor des Géants est considéré comme la course de longue distance la plus difficile au monde. Il s’agit d’une boucle de 330 kilomètres, dans les Alpes italiennes. Les coureurs doivent passer 25 cols à plus de 2000 mètres d’altitude, dont un à 3300. La dénivelée positive totale est de 24 000 mètres.

Alexandre Genois, qui est le frère de la basketteuse à la retraite Marie-Michelle Genois, s’estime très expérimenté pour son âge. Il s’est formé au triathlon avec le Rouge et Or de l’Université Laval avant de passer à la course de très longue distance.

Le Tor des Géants est sa 7e épreuve du genre, et la plus longue, depuis 2012. Il a participé deux fois à la Transmartinique, une course de 133 kilomètres, et à deux épreuves de l’Ultratrail du Mont Blanc. L’an dernier, il a couru l’épreuve de 168 kilomètres, un sommet dans ce type d’épreuves, en moins de 36 heures.

 

Genois, une référence

Alors que les adeptes du triathlon se multiplient au Québec, il n’y a pas foule sur les sentiers des courses de longue distance en montagne. Alexandre Genois est donc en train de devenir une référence en cette matière.

«En Europe c’est très populaire, la majorité des participants au Tor des Géants étaient européens. Tranquillement, on ouvre des portes», a commenté l’athlète de 24 ans.

Sa réussite au Tor des Géants, Alexandre Genois la doit au fait d’avoir su bien gérer son énergie sur un parcours qu’il ne connaissait pas. Il signale qu’il n’a dormi que 3 heures par nuit durant ses 5 jours et huit heures de marche-course.

Alexandre Genois insiste sur la bonne préparation. Pendant un mois, il a marché en France et en Espagne, en moyenne 70 kilomètres par jour avec un sac de 25 kilos. «Les conditions de vie sont plus difficiles, ton corps s’habitue», explique l’athlète qui reconnaître acquérir cette maîtrise à un très jeune âge. «La moyenne d’âge était dans la quarantaine au Tor des Géants», dit-il .

Il n’y avait que deux Québécois au départ de Courmayeur; le second a abandonné après avoir parcouru près de 200 kilomètres. Déjà cinq Québécois sont inscrits à la Transmartinique. Alexandre Genois la fera pour la troisième fois en décembre.

Après avoir parcouru 330 kilomètres en septembre, cette course sous les Tropiques lui semblera plus facile. «L’expérience c’est bon pour la confiance», affirme le Capsantéen qui est au repos à la suite de l’éprouvant Tor des Géants. Il a terminé dans les 50 premiers l’an dernier, avec un temps de 29h30. Cette fois, il veut courir les 133 kilomètres en 26 heures, et faire le top 25.

Maintenant qu’il a couru les épreuves les plus importantes en Europe, Alexandre Genois veut se tourner vers la Californie et le Colorado. Puis il poursuit ses études à l’Université Laval. Après avoir obtenu une maîtrise en génie agroalimentaire, il s’est mis au droit en attendant de s’inscrire au doctorat.

 

 

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