Le site historique qui borde la rivière Jacques-Cartier a subi d’importants travaux d’aménagement l’été dernier. Le revêtement extérieur et la toiture ont également été restaurés selon des techniques anciennes.
Les travaux ont coûté tout près de 200 000$ et le ministère de de la Culture et des Communications a fourni 140 000$.
Faire vivre le lieu
C’est l’harmonie du site qui a retenu l’attention des gens invités par la Corporation des lieux historiques de Pont-Rouge à redécouvrir le site historique le 26 septembre.
Le terrain opposé au Chemin du Roy, en face de la maison, n’avait jamais été aménagé depuis l’ouverture en 1998. Le stationnement ressemblait à un terrain vague.
L’architecte paysagiste Chantal Prud’homme a redessiné les lieux en misant sur le paysage, la sécurité des visiteurs et le souvenir de la ferme que des fouilles ont permis de retrouver.
Une placette gazonnée, avec bancs et panneau d’interprétation, a été aménagée à l’endroit où se trouvait la cour de la ferme. «On souhaite que le lieu continue à vivre», a indiqué Mme Prud’homme qui propose qu’un kiosque soit installé afin de rappeler la présence de la grange.
Le respect de la matière
L’architecte Michel Boudreau a mis un soin aussi grand à restaurer les murs et la toiture de la Maison Déry. «Il y a des projets dans notre vie qui nous marquent. La Maison Déry, ça en est un», a révélé le spécialiste en restauration de bâtiments historiques.
M. Boudreau a «étudié comment on avait construit cette maison-là» et a essayé de préserver ce qui pouvait l’être. Il a obtenu le concours du Centre de conservation du Québec.
L’architecte a tenu à utiliser le bardeau de cèdre blanc du Québec dans la toiture afin de respecter la valeur historique de l’édifice. «Au Québec, on emploie le bardeau qui vient de l’Ouest. Il n’a pas la bonne couleur. Utiliser du bardeau de l’Ouest pour une maison dans l’Est, ça n’avait ni queue ni tête il y a 200 ans», a expliqué l’architecte.
En observant la toiture, on remarque que les bordures du toit sont retroussées. M. Boudreau a remis au goût du jour une technique disparue il y a 50 ans au Québec. Il a relevé légèrement les côtés de cette toiture sans gouttière afin d’empêcher les infiltrations d’eau dans les murs.
Une restauration saluée
La qualité de la restauration du site Déry a été saluée par tous, à commencer par les responsables de la Corporation des lieux historiques.
Son président, Marcellin Simard, s’est dit persuadé que l’endroit deviendra une place publique appréciée. «On le constate depuis un ou deux mois, l’achalandage a augmenté», a-t-il déclaré.
«Les 140 000$ du ministère de la Culture sont particulièrement bien investis. C’est un fleuron supplémentaire pour Portneuf», a renchéri le député Michel Matte.