Via Ferrata du Nord: entre ciel et terre

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin

Depuis le mois de juillet, Marc-Antoine Gagnon, un jeune grimpeur expérimenté originaire du Bas-du-Fleuve, initie les amateurs d’aventure à la via ferrata, une activité qui réunit la randonnée et l’escalade.

La Vallée Bras-du-Nord a ajouté une corde à son arc en s’associant à Aventurex, la compagnie de l’aventurier François Guy Thivierge.

Marc-Antoine Gagnon travaillait au Canyon avant de participer à l’ouverture du parcours de la Vallée. La via ferrata, ou voie ferrée, a été inventée par les soldats italiens afin de traverser les Alpes à pied l’hiver durant la Première Guerre mondiale, raconte-t-il. Dans le but de faciliter leur progression, ils ont imaginé de poser une rampe, un filin métallique fixé à la montagne par des crampons.

L’activité de plein air fort populaire en Europe a été importée en Amérique du Nord. Aventurex a été la première à installer une via ferrata au Québec, celle du Canyon Sainte-Anne. Elle exploite également celle du Parc des Palissades, dans Charlevoix. Le Québec compte 14 via ferrata en 2014.

Accessible

Dans la Vallée Bras-du-Nord, la via ferrata a été ouverte sur une paroi rocheuse située à quelques mètres seulement du poste d’accueil Shanahan.

Jusqu’à une douzaine de personnes peuvent prendre le départ dans un groupe. La journée de l’expédition, le 25 juillet, nous n’étions que trois: Mathieu et Milène, un jeune couple de Québec, et moi. Être peu nombreux, nous le constaterons, n’offre que des avantages. Le contact se fait directement avec le guide. Nous pouvons prendre des pauses ensemble sur les rares et étroites saillies, tout en discutant et en contemplant le paysage.

Les enfants à partir de 10 ans peuvent escalader la montagne. Même si l’activité n’exige pas une forme olympique, il faut être en bonne forme et souple. L’effort est parfois intense. Il faut se hisser à la force de bras, s’accrocher à des saillies, faire des manoeuvres qui demandent de l’équilibre. La montée du sentier en zigzag dure entre deux et trois heures.

Des vêtements confortables et de bons souliers sont obligatoires. Les gants sont facultatifs, mais très pratiques pour s’accrocher au roc. Marc-Antoine nous fournit le casque rouge et le harnais. Il nous apprend attacher et détacher les mousquetons d’une main. Nous effectuerons l’opération tous les deux ou trois mètres le long du fil. La maîtrise de la manoeuvre est essentielle afin d’assurer sa sécurité et celle de ses compagnons de cordée.

Sortie spectaculaire

La descente se fait par un sentier escarpé ou en rappel. D’ici peu, elle sera aussi excitante que la montée puisque Aventurex aménage trois tyroliennes géantes.

Depuis le mois de juillet, au moins un groupe par jour prend le départ. «On est très satisfait de la première saison. On regarde même la possibilité de l’ouvrir l’hiver», indique Janie Mercier, coordonnatrice adjointe d’Aventurex.

Il faut débourser 32,95$ pour un enfant et 39,95$ pour un adulte et ajouter 15$ pour la descente en rappel ou 20$ par la tyrolienne.

Le Courrier était l’invité de la Vallée Bras-du-Nord et d’Aventurex.

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