Saint-Raymond raconte son histoire

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin

L’édifice le plus ancien de la ville, la chapelle du parc Alban-Robitaille (1844), est à peine plus jeune que les faits les plus anciens racontés sur ses murs.

Histoires d’Amérindiens, de colonisation, de drave et de camps de bûcherons sont illustrées par des textes, des cartes, des objets sous verre. Si on est assez curieux pour mettre un oeil vis-à-vis un trou, on découvre même la maquette d’une maison… À vous d’aller voir laquelle!

Mais le volet probablement le plus intéressant de l’exposition n’est pas visible. Il s’agit de témoignages de gens qui ont été les premiers à vivre dans la «grande vallée». Les visiteurs peuvent les écouter en cliquant sur une tablette disponible à l’entrée.

Un Amérindien raconte l’arrivée des Blancs. Alexis Cayer relate que lui et sa femme, Jane Skinner, ont été les premiers à passer l’hiver, seuls, dans la vallée, en 1832. Jean Cantin explique comment il a terrassé un ours «d’une taille incroyable», au prix de sa propre vie.

«Je voulais faire ressortir l’histoire inconnue du village», a expliqué l’animatrice culturelle Mélissa Paquet. Elle souhaitait aussi une exposition interactive afin d’attirer des visiteurs de tous âges.

En plus de puiser dans des livres, Mme Paquet s’est fait raconter des anecdotes par Hélène Noreau, Lionel Moisan et Gratien Moisan, décédé moins d’une semaine avant l’inauguration le 16 septembre.

Les Productions AH!, la Ville et son service de loisirs ont participé au projet. Plusieurs Raymondois ont prêté leur voix pour personnifier des personnages historiques. Le projet a coûté 3500$, financé à 60% par le Pacte rural.

«L’exposition donne de la plus-value à la chapelle qui est en soi un trésor patrimonial de notre municipalité», a déclaré Jean Alain, directeur du Service des loisirs et de la culture.

L’exposition «Sur les traces de nos ancêtres» sera ouverte au public les 27 et 28 septembre, de 13h à 17h. À partir de novembre, elle sera présentée au centre multifonctionnel Rolland-Dion tout l’automne et l’hiver prochain, avant de retourner à la chapelle pour le printemps et l’été. L’entrée est gratuite.

 

 

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