Situés entre les rues Saint-Joseph et Saint-Ignace, les bureaux de CJSR, la télévision communautaire de Portneuf, et du câblodistributeur DERYtelecom, ont été complètement détruits par le brasier. C’est aussi le cas du Centre esthétique Saint-Raymond, situé dans l’immeuble voisin, au 149, rue Saint-Joseph.
Deux maisons et un garage de la rue Saint-Ignace ont été également déclarés pertes totales à la suite de l’incendie qui a éclaté vers minuit et demi dans le logement du 148, de la rue Saint-Ignace.
L’état d’urgence a été décrété et a entraîné l’évacuation d’une vingtaine de résidents du secteur, par crainte que les flammes continuent de se propager. L’incendie a nécessité dès la première alerte un appel aux pompiers de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, Saint-Basile, Pont-Rouge et Portneuf.
«Le feu est déclaré maîtrisé depuis 9h15», a indiqué au Courrier le directeur des services d’incendie de Saint-Raymond, Jean-Claude Paquet, pendant que son équipe d’une cinquantaine de pompiers s’affairait à éteindre les derniers foyers d’incendie.
Le feu, dont l’origine demeure inconnue, pourrait être lié à des pièce pyrotechniques, selon le sergent Daniel Thibaudeau, de la Sûreté du Québec (SQ). L’incident n’aurait pas fait de blessés ni causé de décès. La SQ poursuit son enquête.
De nombreux citoyens et des commerçants de la rue Saint-Joseph étaient sur place dimanche matin pour constater les dégâts. «On est très contents du travail des pompiers», a déclaré Pierre-Luc Morency, propriétaire de la Bijouterie Morency, alors qu’il constait que son commerce situé à deux portes des bureaux de CJSR n’avait été que légèrement inondé.
Le bureau de poste a aussi été abondamment aspergé d’eau pour empêcher que le feu s’y propage. «On voulait le protéger, alors on a mis des équipes sur le toit du bureau de poste», a dit le directeur du service des incendies de Saint-Raymond Jean-Claude Paquet.
Interruption des services
Les 8600 abonnés des services de téléphonie, de câblodistribution et d’Internet de DERYtelecom sont sans service depuis l’incendie. En début d’après-midi, le site Web de l’entreprise indiquait qu’une équipe travaille à la reconstruction de la centrale. L’entreprise invite ses clients à consulter sa page Facebook pour suivre l’évolution de la situation.
«On a tout perdu»
Le personnel de CJSR était dévasté dimanche matin. «On a tout perdu», a déclaré l’animateur bénévole René Paquet, en pleurant. Il ne reste que deux des cinq caméras, qui n’étaient pas sur place en raison des tournages prévus au cours de la fin de semaine.
La conseillère publicitaire Sophie Moisan a parlé avec émotion de la perte de 45 ans d’archives télévisuelles. «On devait commercer l’archivage numérique la semaine prochaine», a-t-elle déclaré.
CJSR, une pionnière parmi les télévisions communautaires québécoises, avait renouvelé son équipement pour diffuser en HD. La migration était prévue pour la mi-mai après quatre ans de travaux de modernisation.
