La CS de Portneuf fusionne des écoles

La Commission scolaire de Portneuf a entériné les regroupements administratifs des écoles le 25 novembre. Six commissaires ont voté en faveur de l’institutionnalisation, les trois autres représentant l’ouest de Portneuf s’y sont opposés.

Les opposants ont alors perturbé l’assemblée en tapant des mains au son d’un tambour. Sommés d’expliquer leur décision, les commissaires ont levé l’assemblée et se sont retirés. «Je vis très bien avec la décision. On est parti parce qu’on savait que cela allait dégénérer», a expliqué le président David Montminy en fin de journée.

Sébastien Perreault, de Saint-Alban, avait averti les commissaires que les opposants ne s’arrêteraient pas là advenant une décision favorable à l’institutionnalisation des écoles. Le président du conseil d’établissement de l’école Saint-Charles-de-Grondines, Charles Laviolette, a invité tous les opposants à inonder d’appels le ministère de l’Éducation et le bureau du député Michel Matte pour se plaindre. Il songe à déposer une plainte contre la direction de la commission scolaire et  à faire une demande de révision de la décision.

Les opposants se sentent floués. Selon eux, la consultation était bidon. Tous les mémoires présentés par les organismes et les citoyens du milieu s’opposaient au regroupement. «Vous ne nous avez pas écoutés. Vous venez de dire que tout le travail qu’on a fait ne vaut rien», a décrié un opposant. «J’espère que vous avez sérieusement pesé ce qu’on a à perdre. Vous allez nuire à la capacité de l’école à développer sa communauté. À Grondines, on a juste ça», a déclaré M. Laviolette dans une dernière tentative pour convaincre les commissaires de conserver le statu quo avant le vote. La présidente du conseil d’établissement de l’école Sainte-Marie, à Saint-Marc-des-Carrières, Martine Labrecque, a rappelé que les gens ont tendu la main à la commission scolaire pour trouver des solutions. «Les gens n’ont pas le goût de se battre contre la CS de Portneuf, mais de travailler avec elle», a déclaré Mme Labrecque.

«On les a écoutés. On représente les 5000 élèves de la commission scolaire. On travaille pour le bien des enfants», a expliqué le président. «Aucun de leurs arguments ne tient», dit M. Montminy. Il ajoute que l’institutionnalisation ne nuit en rien aux projets qu’ils ont pour les écoles de Grondines et de Saint-Alban. Le regroupement n’empêchera pas l’école de Grondines de devenir une école alternative, assure-t-il. Selon lui, les citoyens ont peur du changement, mais ils verront que c’était profitable. «S’ils veulent garder leur école, il faut les unir pour les renforcer», a déclaré M. Montminy.

Le président dit qu’il ne s’attendait pas à un tel manque de respect des opposants. Il soutient que les commissaires ont été victimes d’intimidation. Ils (les opposants) couraient après les commissaires. Les surveillants ont même saisi des oeufs dans des sacs à dos, déplore-t-il. Les opposants réfutent ses allégations.

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