Extradée vers la France « en mode grand criminel »

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Par Mathieu Hardy
Extradée vers la France « en mode grand criminel »
La famille Imbeault-Saint-Agne à bord de l'avion, le 27 août. (Photo : Tirée de la page Facebook de Louis Gauthier)

Immigration Canada n’ayant pas fléchi devant leur situation particulière, les quatre membres de la famille Imbeault – Saint-Agne qui vivaient à Saint-Raymond depuis cinq ans, n’ont eu d’autre choix que de monter à bord de l’avion qui les a ramenés en France, le 27 août.

À la demande du Courrier, le député fédéral Joël Godin a procédé à une mise à jour de la problématique vécue par le couple formé par Maïlys Imbeault et Guillaume Saint-Agne puis leurs enfants, Lylia et Nolhan.

« Ils n’ont pas eu le choix de repartir, malgré eux. Ils sont de retour en France. Ils ont pris l’avion, le 27 août », a annoncé M. Godin, en entrevue, le 1er septembre.

Insatisfaction

Le représentant de la circonscription de Portneuf – Jacques-Cartier aux Communes n’a pas caché son insatisfaction en ce qui a trait au traitement du dossier d’immigration de cette famille. 

« Je suis insatisfait du traitement que le ministre a fait de leur dossier et l’issue de la problématique rencontrée par la famille », a poursuivi le politicien. « Je suis toujours en contact, par écrit, avec le ministre afin de voir comment je peux faciliter les démarches pour l’éventuel retour de la famille depuis la France », informe Joël Godin.

Souhait de la famille

Le député le réitère : la famille veut revenir et s’établir au pays, plus particulièrement à Saint-Raymond, où Guillaume Saint-Agne a opéré le dépanneur Grande-Ligne, qui a fermé ses portes en août, puisque la famille devait se consacrer entièrement aux démarches avec le ministère de l’Immigration et préparer son départ, d’abord prévu le 13 août. À trois jours de la date butoir établie par l’État, ils se sont rendus à l’aéroport de Québec, mais ils ont rebroussé chemin « puisqu’il était trop difficile pour eux de partir », a relaté Joël Godin, qui les y avait rejoints.

« Comme des criminels »

« C’est impressionnant de se retrouver en mode grand criminel avec les agents qui nous laissent à peine le temps de manger et aller aux toilettes. Ils sont trois pour nous escorter », a écrit la famille sur les médias sociaux, alors en plein vol, le 27 août.

Maïlys Imbeault, son conjoint et ses enfants espéraient que la sortie publique du député Godin, qui a réclamé, le 10 août, l’annulation de leur avis d’expulsion, change la donne. Les déboires de la famille ont commencé au printemps, alors que leur demande d’asile, prétendument recommandée par un fonctionnaire, a été rejetée.

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