Le Bloc québécois pour faire face au «bloc canadien»

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Par Denise Paquin

«En allant à Ottawa, on prépare et on démontre la nécessité de l’indépendance», a lancé Mario Beaulieu devant la quarantaine de militants réunis pour élire leur candidat le 25 juin à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. «En 2011, les Québécois ont décidé d’essayer le NPD pour défendre les intérêts du Québec, mais le NPD a choisi le Canada d’abord, tout le temps», a-t-il ajouté.  

Élu sans opposition, Raymond Harvey souhaite l’indépendance du Québec afin que le peuple prenne en main les outils du pouvoir pour orienter son développement et gérer les 50 milliards $ qu’il envoie à Ottawa. «Le Québec n’est pas pauvre, [s’il était indépendant] il ferait partie du G20, des 20 pays les plus riches au monde», a déclaré le candidat qui mise sur son bilinguisme et sa connaissance des Canadiens.

«Je ne suis pas contre le Canada, mais pour le Québec», soutient l’homme natif du Nouveau-Brunswick qui vit à Lac-Sergent depuis six ans d’où il dirige une entreprise en technologie de l’information, Cognat, installée à Boisbriand. «On n’a pas trop de gouvernements, mais un gouvernement de trop», a lancé l’homme qui manie déjà le discours politique même s’il fait le saut dans l’arène pour la première fois.

Raymond Harvey a déjà déterminé quelques chevaux de bataille pour l’élection du 19 octobre: l’aéroport «qui a été imposé aux gens de Neuville», l’oléoduc «bitumineux» Énergie Est, l’accord Canada-Europe, qui ne tient pas compte des intérêts du Québec, et la vente du quai de Portneuf. «Le fédéral veut se débarrasser des quais, il faut qu’ils servent aux besoins de la population et qu’ils ne tombent pas dans des mains étrangères», a-t-il déclaré. Au sujet du projet de l’oléoduc, il se dit à 100% contre: «On va payer pour les dégâts sans que cela apporte rien du tout au Québec.»

Mario Beaulieu affirme que le retour du chef Gilles Duceppe suscite un tel enthousiasme qu’un «nouveau cycle politique commence» pour le parti que l’élection fédérale de 2011 avait presque rayé de la carte. M. Beaulieu, qui a cédé sa place à Gilles Duceppe au début de juin, dit pouvoir maintenant compter sur des candidats dans les 78 circonscriptions fédérales du Québec. «On a une base militante très forte. On va tous aller chercher ces 40% là», a-t-il dit.

 

 

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