Gabrielle Pilote Fortin refait le plein

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Par Steeve Alain
Gabrielle Pilote Fortin refait le plein

Pour Gabrielle, après sa victoire à l’épreuve sur route U23 aux Championnats canadiens en juin, le retour avec la formation professionnelle européenne Futuroscope a été mouvementé.

«Au moment de réserver mon billet [pour retourner en France], on m’avait assuré des mois d’août et de septembre très chargés. Après le premier tour [Tour de Charentes Maritime] qui s’est assez bien passé, nous avons reçu la sélection pour les tours à venir et mon nom n’y était nulle part», raconte la cycliste.

Les dirigeants de l’équipe lui ont laissé miroiter une possible participation au Tour de l’Ardèche, servant de sélection aux Championnats du monde en Espagne à la fin septembre.

L’athlète âgée de 21 ans dit s’être entraînée à fond en vue du Tour de l’Ardèche. Toutefois, à quelques jours de la compétition, on lui a demandé de participer à deux courses. «J’étais très contente, mais aussi très stressée, car bien qu’au moment j’avais la forme, je ne savais pas si j’allais pouvoir tenir après deux mois d’entraînements intensifs», explique la cycliste de Neuville.

Une chute dans la descente d’un col la blesse au coude et lui fait terminer le Tour du Trophée d’or à l’hôpital. De retour sur son vélo, elle participera à une deuxième course, puis au Tour de l’Ardèche le 1er septembre.

«J’étais très fatiguée déjà à la première étape [du Tour de l’Ardèche]. Je n’avais pas de bonnes jambes et je le savais. J’ai connu une des pires performances de toute ma carrière», avoue-t-elle.

Ses chances de participation aux Championnats du monde évanouies, la cycliste est revenue chez elle. Son contrat avec Futuroscope ne sera pas renouvelé. Le club a mis à pied toutes ses coureuses espoirs et ne comptera aucune coureuse étrangère parmi ses membres en 2015. «J’étais déjà ambivalente à l’idée de resigner pour 2015 avec cette équipe», dit la Neuvilloise, soulignant que les infrastructures pour les coureuses étrangères n’étaient pas otpimales.

L’expérience aura tout de même été enrichissante. Elle a pris part à une trentaine de courses de niveau international durant l’année. Elle estime avoir «énormément évolué», notamment au contre-la-montre et dans son positionnement dans les gros pelotons.

L’étudiante de 2e année au baccalauréat en communication à l’UQAM est en pourparlers avec diverses formations en vue de la prochaine saison.

Sa sœur Hélène, aussi cycliste, est revenue plus tôt d’Europe. Elle a couru durant quelques mois avec le club Saint-Hilaire Villefrance, une formation de division nationale de développement.

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