Les emmerdeurs du dimanche

Par cpierredrolet
Les emmerdeurs du dimanche

Nous retrouvons en premier lieu l’emmerdeur tondeur, celui qui vit une relation fusionnelle avec sa pelouse. Il règne sur son gazon, et celui-ci le lui rend bien. Tout doit être fait pour assurer la beauté de son royaume: engrais, arrosage, usage de pesticide, d’herbicide et enfin une bonne coupe à blanc tous les dimanches, particulièrement à l’heure des repas, de l’apéro ou à tout autre moment dérangeant de la journée.

Il y a aussi l’emmerdeur appelé le scieur mécanique. Comme le dit la publicité: «Maîtrisez votre environnement grâce à votre scie à chaîne.» Notre bûcheron, de campagne ou de ville, s’est trouvé un ennemi: l’arbre. Avec lui, on n’est pas sorti du bois, car il trouve toujours un prétexte pour utiliser son engin bruyant, et ce, à toute heure de la journée et souvent le dimanche. Qui n’a pas rêvé un jour d’inventer un silencieux pour cet outil infernal ou encore de trouver un procédé magique qui conférerait du jugement à son utilisateur? Si l’enfer est chaud, c’est parce que les scieurs du dimanche y sont, car en plus de fournir le combustible, ils alourdissent la peine des condamnés par l’enfer de leur pollution sonore.

Enfin, il y a tous ces créateurs de bruit sur nos routes, tous ceux qui se promènent avec des silencieux modifiés, ceux qui accélèrent bruyamment au son de leurs pétarades pour nous montrer qu’ils existent… malheureusement…

Si la parole est d’argent et le silence est d’or, je m’arrête ici, pour nous envelopper de ce silence précieux, pour ne plus entendre ces emmerdeurs du dimanche.

 

Marcel Perron

Neuville

 

 

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