L’artiste et son travail sous toutes ses coutures à la 6e Biennale internationale du lin de Portneuf

Photo de Mathieu Hardy
Par Mathieu Hardy
L’artiste et son travail sous toutes ses coutures à la 6e Biennale internationale du lin de Portneuf

«Nous avons choisi le thème du métier et du mérite. Il semble que tout le monde parle de la relation souvent contradictoire entre ce que l’on fait et ce à quoi on attribue de la valeur dans la vie», a expliqué la commissaire Barbara Wisnoski dans son discours d’ouverture à l’église de Deschambault, le 20 juin.

«Heureusement qu’il nous reste l’art, car l’une des rares choses qui nous demande prendre du temps, de s’arrêter, de penser, de voir et de sentir. C’est là le mérite de l’art, sa fonction première», a lancé Mme Wisnoski. Les expositions proposent des regards variés et des réflexions senties sur la notion du travail, selon elle.

La valeur du savoir-faire et les oeuvres de 23 artistes internationaux en arts visuels enrichissent la Biennale qui se déploie en deux volets dans la région.

 À Saint-Raymond, quatre oeuvres sont présentées à l’église et à la chapelle Thiboutot. Le Vieux Presbystère de Deschambault, le Moulin de la Chevrotière et l’église Saint-Joseph exposent le rendu d’une quinzaine de créateurs, dont celui de deux Portneuvoises, l’artiste Carole Baillargeon et la tisserande Valérie Bédard.

Avec des productions aussi inusitées que «Je t’aime», de l’Ontarienne Kai Chan, le mariage entre l’art contemporain et le patrimoine architectural est une fois de plus réussi. Son enchevêtrement de fils de lin suspendus donne une nouvelle perspective à la grande salle du Vieux Presbytère et capte finement le regard malgré sa densité.

Ingénieux, les artistes invités de la 6e BILP ont su multiplier les coups d’oeil pour matérialiser le thème du métier et du mérite dans leurs oeuvres. Celle de l’Argentine Ivana Brenner, réalisée in situ à l’église de Deschambault, évoque la répétition du geste et rend compte du temps investi dans l’oeuvre: une prolifération de champignons créée avec une pâte à base d’huile de lin. Sept autres artistes ont été reçus simultanément en résidence, du 8 au 20 juin, une première dans l’histoire de la Biennale.

Pour la directrice générale Dominique Roy, ce 6e vernissage en dix ans est synonyme de renouveau. Non seulement la BILP a pris de l’ampleur avec le temps, mais elle est devenue un événement d’envergure qui assure le rayonnement culturel et patrimonial de Portneuf. Par ailleurs, elle est satisfaite du décloisonnement des expositions qui intègrent maintenant tous les secteurs des arts visuels.

La Biennale est présentée jusqu’au 27 septembre. Seules les expositions présentées au Moulin de la Chevrotière et au Vieux Presbytère sont payantes. L’achat d’un billet journalier au coût de 5$ permet d’accéder aux deux lieux d’exposition. L’entrée y est gratuite le 24 juin, le 1er septembre et lors des Journées de la culture, du 25 au 27 septembre.

 

 

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