Plongée onirique au Moulin Marcoux

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin
Plongée onirique au Moulin Marcoux

L’exposition «À chacun son rêve», dont le vernissage a eu lieu le 24 mai, complète un cycle dans la vie de l’artiste. Il y a 10 ans, au retour d’un voyage d’étude sur l’art précolombien au Pérou, Cathy Raymond exposait au Moulin des oeuvres qu’elle y avait peintes.

Comme pour faire un clin d’oeil à cette époque, elle a accroché une oeuvre dans le bar, au sous-sol, où se déploie le deuxième volet , plus nocturne, de sa nouvelle exposition.

En une décennie, la jeune femme a eu le temps d’étudier en arts visuels et en communication graphique, d’avoir des enfants, de déménager de Neuville à Portneuf. Ces changements ont influencé sa démarche dans la dernière année. Elle s’est aussi inspirée de ses origines, ce qui marque le caractère de ses oeuvres.

Inspirée par Matisse, Cathy Raymond choisit avec enthousiasme la couleur et la matière. En plus de dessiner et de peindre, elle intègre à ses tableaux la toile de coton, qu’elle peint, coud, colle et qui devient un médium en soi.

Techniquement, Cathy Raymond dit puiser aussi bien dans les concepts et techniques des arts visuels que de la communication graphique. Mais son goût pour l’artisanat et la couture est ressorti, elle qui a toujours vu sa mère tailler, assembler, coudre les tissus. «J’ai besoin du fait main, de construire mes tableaux», résume-t-elle.

L’artiste suggère des scènes tirées de sa vie quotidienne: moments en famille, enfants, rencontres, images de la nature. Mais le mode est à l’abstraction, ou presque.

Les formes humaines, animales ou d’objets sont esquissées, le jeu des proportions, faussé, comme les impressions furtives d’un rêve. «Je veux que les gens puissent entrer dans mon univers et qu’ils rêvent avec moi», dit Cathy Raymond. Ce dessin particulier est aussi le résultat d’une démarche, souligne l’artiste en riant: elle expérimente le dessin à l’aveuglette afin de développer sa gestuelle.

Cathy Raymond avoue qu’elle projetait monter trois expositions simultanément dans trois lieux différents sous le thème de «À chacun…». Mais l’envergure du projet l’a un peu prise au dépourvu.

Elle a travaillé sans relâche depuis trois mois pour produire la vingtaine de toiles qui sont accrochées depuis dimanche au Moulin Marcoux. Ce «rush» de production passé, elle aura du temps maintenant pour élaborer ses autres volets.  

 

 

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