Pont-Rouge peut convertir l’ancien couvent

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Par Denise Paquin
Pont-Rouge peut convertir l’ancien couvent
Tout en maintenant ses services à la population, la Ville de Pont-Rouge appliquera les recommandations du gouvernement du Québec en favorisant le télétravail de ses fonctionnaires. L’administration tient toutefois à rassurer ces citoyens concernant le maintien de tous les services essentiels (911, service incendie, voirie, etc.). Photo - Courrier, archives

Même si les appels du comité de vigilance des citoyens ont rallié 438 Pontrougeois, il manquait 62 signatures au registre pour atteindre les 500 nécessaires à la tenue d’un référendum.

«On ne considère pas ça comme une victoire, car il n’y a pas d’affrontement. La population a parlé», a déclaré le maire Ghislain Langlais qui avait convoqué un point de presse ce matin pour réagir au résultat en compagnie de quatre conseillers et du directeur général Pierre Gignac.  

L’administration municipale de Pont-Rouge «reçoit quand même le message», a souligné le directeur général Pierre Gignac. «Les gens nous ont dit: on veut l’avoir le couvent, mais ça nous préoccupe, avec tout ce qui se passe dans les administrations municipales, a-t-il déclaré. On veut rester en communication avec eux.»

«La ville est en expansion. Il faut répondre aux besoins de la population. Le couvent est la solution pour revitaliser notre centre-ville», a dit la conseillère Chantal Carrette. Elle tient à rassurer les citoyens sur le fait que la Ville a pris tous les moyens, avec ses politiques de gestion de la dette et de suivi budgétaire, pour respecter le budget du projet.

Pour les gicleurs et la ventilation

La mise aux normes de 3,5 millions $ vise essentiellement l’installation d’un système de gicleurs, pour la sécurité incendie, et de ventilation, obligatoires dans un édifice public.

La Ville soumettra rapidement son règlement au ministère des Affaires municipales afin d’obtenir son autorisation, comme le prévoit la loi.

M. Gignac a tenu à préciser que le règlement d’emprunt doit être global et doit inclure les subventions attendues. Il est toujours prévu que la Ville injecte 1 million $ de son surplus et 2,6 millions $ provenant du programme de remboursement de la taxe d’accise, ce qui, au final, réduira l’emprunt à 750 000$. Ce montant pourrait diminuer davantage avec l’apport d’autres programmes de subvention.

À cette étape, l’appui des députés est nécessaire, a souligné le maire Langlais. «Je veux rappeler à MM. Matte et Godin qu’on a toujours besoin de leur appui. Il faut qu’ils nous reconnaissent comme une municipalité en plein essor», a-t-il déclaré.

En parallèle, la Ville préparera l’appel d’offres afin d’aller en soumissions dans les prochaines semaines. L’objectif est d’entreprendre les travaux en octobre. Les employés de la Ville devraient quitter l’actuel hôtel de ville pour emménager dans leurs nouveaux locaux en décembre.

Un exploit citoyen

Même s’il n’a pas réussi à obtenir la tenue d’un référendum, le comité de vigilance des citoyens de Pont-Rouge est très satisfait de la réponse des gens.

«D’avoir vu combien de gens sont allés voter, je crie victoire», a déclaré Lise Lachance, une membre du comité. «Il y a eu 438 signataires. C’est un exploit si on considère le temps qui nous était imparti pour réunir 500 signataires le 27 juillet, par une belle journée ensoleillée et pendant les vacances de la construction», a renchéri Jean Théorêt, un autre membre du comité.

Le comité croit toujours que la Ville aurait dû tenir un référendum sur le projet avant de faire l’acquisition du couvent des soeurs, afin d’évaluer l’appui de la population.

La forte participation des citoyens à la journée de registre constitue aussi, de l’avis du comité, un message à l’administration municipale à agir avec transparence dans la suite du projet, afin d’éviter le gouffre financier. Jean Théorêt assure «que le comité de vigilance va poursuivre ses activités et suivre de près le Conseil de ville de Pont-Rouge».

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