La naissance de l’entreprise à but non lucratif fait suite au Forum sur les toilettes sèches présenté à Grondines au printemps 2015, sous l’initiative de Lucie Mainguy d’Aliksir.
«Terr-O-Nostra fait référence à notre terre, mais aussi à l’eau que nous voulons protéger», a précisé Richard Côté, administrateur provisoire.
«Le problème avec les eaux usées est que les déjections humaines sont mélangées à l’eau», indique Mme Mainguy. Le groupe dit qu’il est préférable de séparer les deux ressources en protégeant l’eau et en produisant du compost avec les déjections humaines.
Les environnementalistes croient que les toilettes sèches sont une solution plus efficace, plus économique et plus écologique aux problèmes du traitement des eaux usées. L’utilisation de toilettes à chasse d’eau dilapiderait 30% de l’eau potable consommée par les ménages.
L’entreprise qui serait unique sous cette forme au Québec et peut-être même au Canada veut sensibiliser la population et le gouvernement. Le collectif continuera de militer pour une modification de la loi provinciale qui favorise les toilettes à chasse d’eau et limite l’utilisation des toilettes à compost.
Une pétition demandant au gouvernement de clarifier et d’adapter sa règlementation en matière d’eaux usées domestiques a obtenu près de 1600 signatures.
La vente de toilettes à compost est aussi envisagée par l’organisme. «Il y a divers modèles et technologies. De nombreuses compagnies ont développé des produits pour répondre à toutes les bourses», a précisé M. Côté.
«La grande majorité des pays européens permettent l’utilisation des toilettes sèches. Ça bouge énormément mondialement. Les contacts commencent à s’établir auprès de firmes», a dit M. Côté.
Terr-O-Nostra prévoit présenter des conférences et devenir une référence dans le domaine. Un service-conseil pourrait être mis en place.
Le public est invité à l’assemblée générale de constitution de l’organisme le 3 mars, à 19h, au Carrefour municipal de Portneuf.
