Le CLD disparaît et la MRC prend le relais

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin
Le CLD disparaît et la MRC prend le relais

Les maires ont voté la disparition du CLD à l’unanimité le 15 juillet. Cette décision met un point final à la réflexion amorcée l’an dernier sous la pression du gouvernement Couillard, qui a coupé son budget de 56%, puis aboli les CLD tout comme les Conférences des élus (CRÉ) avec sa loi 28, le 20 avril dernier.

«C’est sûr que c’est une déception de devoir mettre fin à une organisation si performante et si professionnelle. L’aspect positif, c’est la volonté des élus de garder un maximum d’expertise», a déclaré le président du CLD, le maire de Donnacona Sylvain Germain. Il rappelle que la MRC reprend la responsabilité qui avait été déléguée aux CLD par une loi il y a 18 ans.

Le comité formé à la mi-juin avait le choix entre le statu quo, le rapatriement par la MRC ou la création d’un organisme à but non lucratif qui prendrait le relais du CLD. L’unanimité des maires démontre que le rapatriement à la MRC est la meilleure option «pour le développement de Portneuf», explique Sylvain Germain.

Le CLD deviendra le 1er janvier 2016 un service au même titre que le service d’évaluation foncière ou celui de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme.

La direction générale de la MRC, la commission du développement social et économique et celle de l’administration proposeront des scénarios de configuration aux maires en septembre.

Ses mandats seront déterminants, selon Sylvain Germain. «Il y a des dossiers chauds», dit-il en nommant la planification du territoire, l’exercice Portneuf 2030, le plan de développement de la zone agricole (PDZA). Il rappelle que l’organisme gère aussi le pacte rural, qu’il s’occupe du tourisme, du développement social et agricole, pour lesquels il a ses propres agents de développement.

Les maires s’entendent aussi sur le fait qu’il faut maintenir «la société civile autour de la table», pour prendre les décisions aux comités d’investissement des divers fonds d’aide. «Il faut maintenir la diversité autour de la table afin d’éviter de trop politiser l’instance. C’était une force du CLD», affirme M. Germain.

Le maintien de la dizaine de personnes dépendra des mandats retenus. «Les experts en développement économique et social ce sont les gens du CLD», affirme Sylvain Germain.

«La volonté des élus est de garder un maximum d’expertise de l’équipe du CLD sur le terrain et de profiter de l’effet d’osmose avec les employés de la MRC pour améliorer l’offre de service en développement économique et social sur son territoire», a déclaré le préfet de la MRC Denis Langlois dans un communiqué. La date du 31 décembre 2015 a été choisie «pour réaliser une transition progressive et en douceur et s’assurer que les entreprises ne souffrent pas de ce changement administratif».

Partager cet article