Le présecondaire maintenu à Donnacona et Saint-Marc-des-Carrières

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Par Denise Paquin

Les 150 personnes massées dans la petite salle du sous-sol du centre administratif ont laissé éclater leur joie lorsque les commissaires ont voté à l’unanimité le maintien du programme de présecondaire dans les écoles de Donnacona, Saint-Marc-des-Carrières et Saint-Raymond.

Auparavant, parents et adolescents avaient multiplié les témoignages et les arguments. Ils ont plaidé pour le maintien d’un programme qui permet à des élèves de 12 à 14 ans de faire leur entrée au secondaire à leur rythme, en maintenant leurs liens dans leur milieu, avec l’objectif de trouver leur place dans le cheminement régulier.

La disparition des classes Accès 1 à Donnacona et Exploration à Saint-Marc-des-Carrières et le regroupement des élèves à Saint-Raymond l’automne prochain est la mesure 13 du plan de redressement de 680 000$ adopté par la commission scolaire. Elle compte économiser 93 000$ avec cette mesure, équivalant à 0,14% de son budget de 68 millions $.

Le 13 décembre, les commissaires avaient mis au défi la présidente du conseil d’établissement de l’école secondaire de Saint-Marc-des-Carrières, Élise Alain, qui s’y opposait, de trouver des appuis. Elle les a pris au mot hier soir: «Vous m’avez dit de mobiliser les gens, d’aller voir les municipalités, la MRC, le député, les conseils d’établissement», a-t-elle lancé en montrant la salle remplie où près d’une dizaine de maires, le préfet de la MRC Denis Langlois et le député Michel Matte avaient pris place.

Actuellement, le programme compte 12 élèves à Donnacona, 12 à Saint-Raymond et 8 à Saint-Marc-des-Carrières. «C’est un programme d’inclusion des jeunes dans la communauté. Ce qui se fait à Donnacona correspond exactement à ce que le ministre Bolduc veut faire dans les prochaines années. C’est une nécessité, pas une dépense», a souligné Béatrice Couillard, mère d’une adolescente qui suit le programme créé en 2008 à Donnacona.

Le directeur général Jean-Pierre Soucy a justifié que seulement deux élèves, sur un potentiel de 23, étaient confirmés dans ce cheminement jusqu’à maintenant pour l’automne prochain dans toute la commission scolaire. Élise Alain a rétorqué que le «préclassement» aurait lieu en février. «À Saint-Marc on a 10 élèves potentiels», a-t-elle ajouté, précisant que l’annonce de l’abolition des classes avait été de nature à diminuer les demandes.

Déclarant que certains témoignages d’adolescents l’avaient ému, le député Michel Matte, qui a fait carrière dans le milieu scolaire, a donné son appui entier au maintien du programme. «Avec les exemples [que j’ai], je ne me questionne même pas pour 90 000$. Faites un bout de chemin, je vais aller voir le sous-ministre demain», a-t-il affirmé.  

«Comme administration publique, les gens vous demandent de faire des efforts pour des gens qui ont de très grandes difficultés», a plaidé le préfet Denis Langlois. La MRC s’est opposée à la décision de la commission scolaire le 21 janvier. Le préfet a réitéré que, de l’avis des maires, les élèves doivent avoir la chance d’étudier dans leur milieu et faire le moins de voyagement possible en autobus.

 

 

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