Répit bienvenu pour les proches aidants de Portneuf

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Par Denise Paquin

La Fondation a annoncé le 4 novembre qu’elle versait à l’Association des proches aidants de la Capitale-Nationale 100 000$ pour du répit à domicile pour l’année 2014-2015.

La nouvelle a réjoui les responsables de l’Association des proches aidants de la Capitale-Nationale et du secteur Portneuf réunis le 6 novembre à Pont-Rouge pour souligner la Semaine nationale des proches aidants.

Le répit à domicile est une aide «fondamentale», affirme Suzanne Girard, présidente de l’Association des proches aidants de la Capitale-Nationale. En plus de «faire prendre l’air» aux aidants naturels, ce programme est «une véritable note d’espoir» pour eux.

Le projet-pilote réalisé l’an dernier a donné du répit à 154 aidants de la région de Québec. Selon Jean-Guy Genest, président du secteur Portneuf, les proches aidants ont accès à une plage de 32 heures qu’ils peuvent prendre en portions de 4 ou de 8 heures. L’Entraide Le Halo fournit les préposés.

Comme le montant donné par la Fondation n’est pas réparti entre les secteurs de l’Association, il sera attribué selon le principe premier arrivé, premier servi. «On répond aux besoins. Si toutes les demandes viennent de Portneuf, l’argent va venir dans Portneuf», explique Suzanne Girard qui souligne que l’organisation portneuvoise est très dynamique avec ses 200 membres.

Plus aidant qu’on ne le croit

Pour obtenir du répit, il faut d’abord se reconnaître comme proche aidant. Malgré toutes les campagnes, encore beaucoup de gens refusent l’appellation. Ils croient que ce qu’ils font est tout naturel. «Se définir comme proche aidant c’est très difficile», admet Jean-Guy Genest qui est lui-même passé par l’étape du déni.

Un proche aidant, ou aidant naturel, est une personne qui investit de son temps, sans rémunération, à fournir des soins et du soutien régulier à domicile à une personne ayant une incapacité significative ou persistante susceptible de compromettre son maintien à domicile. Un proche aidant apporte son soutien à un conjoint, une mère, une grand-mère, un beau-père, une amie ou bien encore à un voisin.

Le reconnaître est essentiel pour entrevoir la possibilité de demander de l’aide. Un geste que les aidants ne sont pas habitués à poser, affirme Suzanne Girard qui rappelle une troublante statistique: 63% des aidants décèdent avant la personne aidée.

C’est aussi une démarche de reconnaissance que l’association provinciale des aidants naturels poursuit auprès du gouvernement en présentant un mémoire sur le projet de loi 3 sur l’organisation du réseau de la santé.

Mme Girard, qui en est la vice-présidente, affirme que cette participation confirme que l’organisme est un partenaire du ministère de la Santé. Elle rappelle que le rôle de l’association s’inscrit dans la politique gouvernementale du vivre chez soi et du mourir chez soi. Une collaboration qui a aussi un impact économique important puisqu’un naturel fait économiser au gouvernement au minimum 30 000$ par année.

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