Dix Portneuvois ont couru un marathon – et plus – dans les Alpes

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Par Denise Paquin
Dix Portneuvois ont couru un marathon – et plus – dans les Alpes

Mireille Perron et Karine Beaulieu photographiées au col de Posettes, le plus haut col de la course.
Une dizaine de coureurs en sentier conserveront un souvenir mémorable de leur 1er juillet 2018 passé dans les Alpes lors du Marathon du Mont-Blanc. «Ils sont toujours sur un nuage et ils cherchent les montagnes», résume avec amusement Mireille Perron, de Fossambault-sur-le-Lac, qui a vécu cette aventure unique avec neuf amis du club des Coureurs des bois de Duchesnay. «C’est une belle expérience», affirme Mme Perron. En plus d’avoir été renversés par la beauté du paysage montagneux et enneigé des Alpes à Chamonix, les coureurs ont vécu une canicule, exceptionnelle à cet endroit. «Il faisait très chaud, plus de 30 degrés. C’est assez rare», souligne-t-elle. Les conditions de sentiers étaient très bonnes, mais le groupe a découvert des conditions de course différentes en raison des grandes dénivelées, des pentes escarpées et des ravins, qui pouvaient causer des chutes. «C’est complètement différent. On a même traversé de la neige, mais comme on court en hiver, on était habitués!» lance Mireille Perron. Leur plus grande surprise a été d’être coincés dans des bouchons! Comme certains secteurs sont très étroits, surtout près des ravins, il est impossible de faire un dépassement et les coureurs se suivent à la queue leu leu, explique Mme Perron. «Dans ces conditions, on ne se fixe pas d’objectif de temps. L’objectif c’est de la faire», dit-elle. Neuf sur dix Des huit membres du club qui ont pris le départ du marathon de 42 km, sept ont terminé l’épreuve parmi 1900 coureurs. À son grand désespoir, Judith Boilard a été forcée à l’abandon en raison de la déshydratation qui a modifié sa glycémie. «J’ai dû quitter en ambulance!» lance la coureuse de Saint-Raymond qui vit avec le diabète de type 1. «J’ai souvent voulu, à tort, banaliser ma maladie alors qu’en fait c’est un poids énorme à traîner, surtout dans des événements sportifs d’envergure. C’est difficile à accepter. Mais je ne baisserai les bras et tenterai à nouveau ma chance dès que j’en l’occasion», affirme-t-elle.
Jean-Bernard Douville et Karine Nadeau, de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, après leur 90 km.
L’histoire aurait aussi pu s’achever abruptement pour deux coureurs de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier Karine Nadeau et Jean-Bernard Douville, qui couraient le 90 km. Mme Nadeau a réussi à terminer l’épreuve malgré une fracture à la main survenue au 17e km. Elle a même pris le 7e rang dans sa catégorie et le 192e sur 677 coureurs grâce à son temps de 17 h 59 min 14 s. Marjorie Alain, de Saint-Raymond, a effectué le plus rapidement les 42 km du marathon avec un temps de 7 h 35 min 35 s, bon pour un 65e rang dans sa catégorie et un 743e au classement général. C’est Raphaël Perret, cofondateur du club de course Atout Cohésion aujourd’hui disparu, qui a semé le projet dans la tête de ces adeptes de la course en sentier, rappelle Mireille Perron. Le Marathon du Mont-Blanc attire un si grand nombre d’amateurs qu’ils sont choisis par tirage au sort. Les coureurs de Portneuf ont décuplé leurs chances en étant 10, indique-t-elle. Les participants sont en grande majorité d’origine européenne. Les résultats de tous les participants sont inscrits dans ce site Internet.    
Le groupe à la fin de l’épreuve. De gauche à droite: Nicolas Pelletier, Jean-Mikael Châteauvert, Karine Beaulieu, Marjorie Alain, Jean-Bernard Douville, Mireille Perron, Judith Boilard et Karine Nadeau. Pascal Brassard et Andréanne Leboeuf sont absents.
         

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