Le système de défense contre les inondations est en place à Saint-Raymond

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Par Denise Paquin
Le système de défense contre les inondations est en place à Saint-Raymond

Saint-Raymond connaîtra-t-elle en 2018 une nouvelle année sans inondation? La Ville y compte bien. Elle a mis en place pour le troisième hiver d’affilée son système de défense. Quand le mercure passe sous les – 20 degrés et que la rivière n’a toujours pas de couvert de glace, la combinaison est parfaite pour lancer la fabrique à frasil sur la rivière Sainte-Anne. En temps normal, le froid intense qui a fait grelotter tout le temps des fêtes aurait fait gonfler dangereusement le cours d’eau au centre-ville. Mais il n’en est rien, la surface est lisse et basse. On peut y voir le résultat de la mise en place, en novembre, des deux nouvelles armes de la Ville contre les inondations: l’estacade flottante et le couvert de glace derrière le barrage de l’estacade. «On est en train de tester une recette. Quand ça va faire trois ou quatre hivers, on va pouvoir dire que ça fonctionne», affirme le maire Daniel Dion, persuadé que les mesures d’atténuation des inondations feront leurs preuves encore cet hiver. Les chercheurs de l’Université Laval ont eu plus de difficulté à positionner l’estacade flottante, située à une vingtaine de kilomètres du centre-ville. Contrairement aux années passées, le niveau de la rivière était bas ce qui a empêché la formation du couvert de glace derrière l’estacade formée d’un câble et d’une vingtaine de sapins. Pour bloquer le frasil, on a relevé le niveau de la rivière en enneigeant l’estacade avec deux canons à neige. La formation du couvert de glace derrière le barrage de l’estacade a aussi été favorisée en novembre par des opérations d’ouverture et de fermeture des poutrelles de la structure. L’opération a été répétée jusqu’à ce que la glace soit bien prise. Les chercheurs de l’Université Laval poursuivent leur étude du comportement de la rivière. Ils ont installé des stations de surveillance aux cinq endroits où se forment en premier les embâcles le printemps. Chaque station est munie d’instruments de mesure, certains pour mesurer la neige, la pluie, le débit de la rivière, la température de l’eau et de l’air. Des caméras ont aussi été positionnées à certains endroits. Les données sont recueillies en continu par la Ville et analysées par l’Université Laval. Saint-Raymond a aussi lancé un appel d’offres pour conclure un nouveau contrat pour le bris du couvert de glace sur la rivière ce printemps. L’appel d’offres se termine le 5 janvier. Le contrat de trois ans avec Éco Technologies, de Caraquet, au Nouveau-Brunswick, s’est terminé en mai dernier. «On essaie pour un contrat d’un an renouvelable», indique le maire Daniel Dion. Le projet de concevoir un véhicule adapté est toujours à l’étude. Si la Ville disposait de son propre véhicule, elle pourrait diminuer le délai d’intervention en cas d’embâcle.      

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