Chez eux et chez nous

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin

La période des fêtes c’est aussi l’occasion de revenir sur l’année qui s’achève. Parmi les sujets possibles, oublions ceux qui peuvent gâcher nos joyeuses libations. Oublions l’usure du gouvernement à Québec.; oublions le vide sidéral qui habite le premier ministre canadien derrière une apparence «selfiesque»; oublions surtout le Donald, ce bouffon maléfique et malade qui s’amuse avec des allumettes dans une poudrière. Parlons un peu d’un sujet qui touche chacun de nous d’une manière ou d’une autre et qui a fait la manchette cette année : le tourisme. On a vu naître en 2017, un mouvement planétaire de populations locales contre la présence intempestive des hordes de touristes. Dans certains cas, on a parlé d’une invasion qui mettait en question la qualité de vie des habitants. Sans parler de la qualité de visite des touristes eux-mêmes qui se noient dans le nombre trop élevé de visiteurs. À titre d’exemple : j’ai visité Pompéi il y a plus de 50 ans. L’émotion ressentie dans cette ville endormie et ensevelie pendant des siècles sous la lave du Vésuve était d’autant plus grande que je n’y ai croisé que quatre personnes qui déambulaient en silence. Aujourd’hui, pour éviter des heures d’attente devant la grille d’entrée, on vous recommande d’acheter vos billets coupe-file par Internet. On ne peut évidemment pas condamner la démocratisation de l’industrie touristique, mais force nous est de constater que toutes les villes ne peuvent se vanter d’être habitées par des fantômes comme Pompéi. Les endroits touristiques se sont en général développés en zone peuplée. Les touristes doivent se voir et se comporter comme des invités et non comme des envahisseurs. Le respect demande qu’on s’informe un peu avant de partir sur l’histoire, la géographie, la culture et, si possible, des rudiments de la langue des gens que l’on visite, et ce, même si le but du voyage est purement récréatif. L’inverse est aussi vrai : on est en droit de s’attendre à un peu de respect et d’ouverture de la part de nos visiteurs. Récemment, une enquête nous a appris que certains touristes américains étaient agacés de voir du français partout en arrivant chez nous. Je n’ai jamais entendu personne se plaindre que tout était en espagnol au Mexique et italien en Italie. C’est peut-être dû au fait que les Mexicains et les Italiens sont fiers de leur langue. Comme les Québécois le sont et comme ils peuvent l‘être encore plus en 2018. Enfin, je l’espère ! Bonne année !    

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