Une conversion pathétique

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin

Vous avez peut-être pris connaissance ces jours derniers des propos tenus par une Québécoise convertie à l’islam en 2009. Le Journal de Québec nous apprend de la bouche même de cette femme, qu’elle songe même à déménager tellement elle est inquiète de la tournure des événements. Il faut dire que non seulement madame porte le niqab, ce voile qui cache tout le corps à l’exception des yeux, mais qu’elle affirme que sans lui, elle se sent complètement nue. Elle éprouve un terrible inconfort à la seule pensée de devoir montrer son visage durant un examen médical. Madame espère terminer ses études collégiales pour pouvoir entrer à l’Université afin d’y suivre des cours en théologie et en histoire. Je le lui souhaite grandement. Elle pourrait y apprendre qu’elle porte un vêtement que portaient les femmes du désert au Xe siècle. Que les réformistes musulmans ont prôné l’abandon de tout voile pour les femmes, et ce, dès la fin du XIXe siècle. Que la religion a souvent servi de paravent à des conquêtes politiques et que des dirigeants se sont, à l’inverse, servis de leur pouvoir pour imposer une religion. Que l’Occident ne serait peut-être pas chrétien aujourd’hui si l’empereur romain Constantin ne s’était pas converti à cette religion pour ensuite en faire la religion d’État. Que l’ Occident ne serait peut-être pas chrétien si Charles Martel n’avait pas arrêté l’invasion musulmane en 732 à la bataille de Poitiers. Madame apprendrait en somme que tout est relatif au temps et que le temps est changement. Que tout passe, les idées, les croyances, et que rien n’est absolu. Que les religions n’échappent pas à cette règle parce qu’elles sont humaines et qu’en conséquence, elles ont un début et une fin. En théologie, elle pourrait faire connaissance avec une idée plus élevée de Dieu que celle d’un vulgaire surveillant de codes alimentaires ou vestimentaires. Mais je ne me fais pas d’illusions : madame est une convertie et dans toutes les religions, il n’y a pas plus zélé et aveugle qu’un converti. Je me retiens d’employer le mot fanatique. J’ai en tête les cas de nombreux convertis et tous ont en commun d’avoir été « plus catholique que le pape ». Madame continuera donc à porter le voile intégral et à se couper de ses semblables dans cette prison dont elle sera la geôlière. Après réflexion, mon indignation se transforme en pitié devant ce que des hommes ont pu inculquer à cette femme.    

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