Échanger pour manger bien et à sa faim

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Par Steeve Alain
Échanger pour manger bien et à sa faim

Il y a des besoins alimentaires dans la région et il y a nécessité d’arrimer les services d’aide. Tel est l’un des constats de la première Journée sur la sécurité alimentaire dans Portneuf, qui a rassemblé 75 participants à Pont-Rouge le 23 novembre. Selon Sylvie Germain, chargée de projet en sécurité alimentaire, 22 organismes sur le territoire offrent parmi leurs services de l’aide alimentaire, mais il n’y a pas d’organisme régional spécialisé dans la sécurité alimentaire. Les participants à la rencontre au Moulin Marcoux provenaient des milieux communautaires, municipaux et institutionnels. Des élus de municipalités portneuvoises ont assisté aux conférences et ateliers. L’événement avait pour thème «Mieux se connaître pour mieux agir». L’un des grands objectifs qui était de mettre en contact divers intervenants a été atteint, selon Mme Germain. Les responsables souhaitent une concertation régionale afin d’éviter le travail en vase clos des organismes. Portrait régional Mme Germain a présenté durant la journée un portrait de la situation dans la MRC. Elle a précisé qu’il y a des vides de services pour certaines clientèles, notamment pour les familles avec des enfants de 12 ans et plus et les travailleurs à faible revenu. La période estivale pose problème alors que les services d’aide font relâche. «Les périodes d’accessibilité à l’aide alimentaire représentent un enjeu majeur», a souligné Mme Germain. Selon la chargée de projet, il y a augmentation des demandes d’aide alimentaire. Les personnes vivant avec des problèmes de santé mentale ou physique et les jeunes adultes travailleurs saisonniers sont particulièrement touchés. Les secteurs ouest et nord de la MRC sont ceux où les besoins sont les plus grands. Les intervenants estiment qu’il faut plus d’équipements pour le transport, l’entreposage et la transformation des denrées dans les milieux de vie. Les participants à la Journée ont assisté à des ateliers et découvert des initiatives inspirantes réalisées dans Portneuf et ailleurs. Vincent Galarneau, de l’organisme Vivre en ville, a entre autres présenté la politique de ville nourricière adoptée par la ville de Saint-Bruno-de-Montarville en mars dernier. La politique favorise un système alimentaire durable et incite les dirigeants à tenir compte dans l’aménagement du territoire de la ville des déplacements nécessaires pour se nourrir. Les lieux de production, de transformation, des commerces, des résidences et de gestion des matières résiduelles sont analysés en ce sens. Sylvie Germain doit présenter un rapport sur la sécurité alimentaire dans Portneuf ainsi qu’un plan d’action au printemps 2018.  

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