Les signalements à la DPJ bondissent de 60% dans Portneuf

Les signalements à la DPJ bondissent de 60% dans Portneuf

Les plaintes pour maltraitance d’enfants traitées par la Direction de la protection de la jeunesse dans la MRC de Portneuf ont bondi de 60% dans la dernière année. La DPJ a retenu 397 signalements pour de mauvais traitements infligés aux enfants cette année, 150 de plus que l’année précédente. Les plaintes pour sévices corporels ont presque doublé tout comme celles de mauvais traitements psychologiques et de négligence. Les dénonciations pour risques sérieux d’abus sexuels ont triplé. Les signalements pour violence corporelle ont grimpé de 44 à 79, ceux pour mauvais traitements psychologiques de 39 à 69 et les cas de négligence de 38 à 72. C’est sans compter les plaintes pour risque sérieux de négligence qui ont doublé à 83 et celles d’abus sexuels passant de 22 à 27. «On veut savoir ce qui se passe», dit la directrice de la DPJ de Québec, Dominique Jobin. «On prend ça au sérieux». La hausse est disproportionnée par rapport aux autres secteurs de la Capitale-Nationale. La DPJ a reçu 9987 signalements et en a retenu 3810 pour une évaluation, une hausse de 10%. Selon la directrice, plusieurs raisons peuvent expliquer cette hausse des signalements dans Portneuf. Selon elle, les gens sont plus sensibilisés et signalent davantage. L’an dernier, la DPJ a mis l’accent sur les mauvais traitements psychologiques et le nombre de signalements a augmenté immédiatement, souligne Mme Jobin. La situation économique et sociale de la région peut aussi être en cause, selon la directrice. Selon elle, la population est moins scolarisée, le chômage plus élevé et les emplois moins bien rémunérés qu’à Québec. Les mêmes phénomènes se remarquent dans Charlevoix où la DPJ a retenu 181 signalements en hausse de 33%, indique-t-elle. Comme dans le reste de la région et du Québec, près du quart des signalements concernent des adolescents. Cette année, les DPJ souhaitent sensibiliser la population à leurs réalités. Elles veulent sensibiliser la population à ce que vivent les jeunes et promouvoir les bonnes relations avec eux. On peut consulter la vidéo de sensibilisation «L’adolescence, une traversée en eaux vives» sur YouTube.

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