La bonne conduite n’a pas d’âge, mais reste un défi

La bonne conduite n’a pas d’âge, mais reste un défi

Le nombre de décès sur la route augmente chez les 55 ans et plus et il y aura, d’ici 10 ans, plus de 1,5 million d’aînés sur les routes du Québec. La Fondation CAA-Québec part en tournée pour les aider à demeurer au volant le plus longtemps possible en toute sécurité. Selon le directeur de la Fondation CAA-Québec, Marco Harrison, 20% des détenteurs de permis ont plus de 55 ans et ils seront 30% en 2030. La tournée «La bonne conduite n’a pas d’âge» s’est arrêtée au Château Bellevue de Donnacona le 5 octobre. «On n’est pas là pour leur enlever leur permis, mais pour qu’ils le gardent», rassure M. Harrison.

Plusieurs automobilistes ont participé à l’atelier pour adopter une position de conduite confortable et ergonomique et ajuster les rétroviseurs.
Photo – Alain Turgeon
Fondation CAA-Québec débarque avec un simulateur de conduite pour tester les réflexes et offre des ateliers pour adopter une position de conduite confortable et ergonomique et l’ajustement des rétroviseurs afin de mieux couvrir les angles morts. La tournée permet aux aînés de mettre à jour leurs compétences et de leur donner de petits trucs pour faciliter la conduite. «Donnez-vous le plus de chance possible», lance M. Harrison. Une trentaine de résidents du Château Bellevue se sont prêtés au jeu. Monique Bédard a 77 ans. Elle a obtenu son permis de conduire à l’âge de 55 ans et elle n’aime pas conduire parce qu’elle ne se sent pas à l’aise dans certaines situations. Elle a beaucoup appris, dit-elle. Annette Gingras, qui a 84 ans et conduit depuis belle lurette, affirme que l’activité lui a rafraîchi la mémoire. Statistiques inquiétantes En tenant compte des kilomètres parcourus, les 75 ans et plus ont un taux de collision trois fois plus élevé que les 35 à 44 ans. Le nombre de victimes de la route chez les 65 ans et plus dans la Capitale-Nationale a connu, en 2016, une augmentation de 11 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Selon M. Harrison, la conduite automobile n’est pas une question d’âge, mais de santé physique et mentale. Certaines capacités nécessaires à la conduite automobile commencent à faiblir dès l’âge de 45 ans, indique-t-il. « Quand on dit que la bonne conduite n’a pas d’âge, ça signifie que les conducteurs peuvent garder leur permis jusqu’à un âge vénérable tant qu’ils ont les capacités physiques et cognitives pour le faire. Mais il faut aussi être conscient qu’un jour, la retraite de la conduite automobile peut sonner», explique le directeur. Il faut comprendre les aînés qui s’accrochent à leur permis de conduire. C’est très difficile pour eux, ils ont le sentiment de perdre leur autonomie, dit M. Harrison. Des mécanismes existent à la SAAQ, mais les proches doivent rester attentifs. La Fondation CAA a publié une brochure pour aider les proches à analyser les aptitudes de leurs parents à conduire et faciliter la discussion pour les convaincre d’accrocher leurs clés. https://youtu.be/M8VfnENVcA4

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