Katerine Savard en confiance pour Taiwan

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Par Denise Paquin
Katerine Savard en confiance pour Taiwan

Deux mois de compétition et un entraînement qui n’a pas donné les résultats escomptés, voilà l’explication de la mine déconfite de Katerine Savard, habituellement rieuse, qu’on a pu voir à quelques reprises durant les championnats du monde en Hongrie. Rejointe le 9 août à Montréal, l’Olympienne a reconnu qu’elle espérait faire mieux à Budapest, en juillet. «Je me sentais super bien, mais ma performance n’a pas été à la hauteur de ce que j’aurais dû», a commenté la Pontrougeoise au bout du fil. Katerine Savard, 24 ans, a enchaîné les compétitions et les entraînements en juin et juillet. «J’ai été partie en Europe pendant deux mois. J’ai fait cinq pays. C’était la première fois que je partais aussi longtemps. J’ai trouvé ça long», avoue celle qui se fait un point d’honneur de visiter sa famille à Québec la fin de semaine, lorsqu’elle n’est pas aux études ou en entraînement à Montréal. Tout comme son entraîneur Claude St-Jean, elle misait sur un nouvel entraînement pour prendre de la vitesse aux mondiaux FINA. «Un an après les Jeux, on fait des essais. L’entraînement en altitude en France, c’en était un», dit Katerine. Si certains nageurs ont profité tout de suite d’effets positifs, il ne s’est rien passé à Budapest pour Katerine. C’est plutôt aux championnats canadiens à Montréal, en fin de semaine dernière, qu’elle a vu une différence. «J’étais déjà plus vite!» lance la nageuse qui a récolté l’or au 50 m papillon (26.27) et au 200 m libre (1:57.67), en plus de l’argent au 50 m libre (25,68). Elle avait aussi pris la tête du classement au 100 m papillon, mais ses entraîneurs ont décidé qu’elle en avait assez fait. «Ils attendaient que j’ai une bonne course pour reprendre ma confiance. Quand c’est arrivé au 200 m libre, après ils m’ont enlevé tout le reste», raconte Katerine en riant. Elle doit conserver sa forme pour ses deuxièmes mondiaux universitaires. Elle s’envole le 14 août pour Taipei à Taiwan. Elle participera à au moins sept épreuves, dont quatre individuelles. «C’est beaucoup d’épreuves surtout qu’il y aura les préliminaires, demi-finales et finales», explique la nageuse, optimiste: «Je détiens toujours le record du 100 m papillon. J’ai de bonnes chances de médaille. J’espère que ça va bien aller.» Les résultats des épreuves estivales servent aussi à la sélection des athlètes qui se rendront aux Jeux du Commonwealth en Australie en avril 2018. Katerine s’y voit au minimum dans une course à relais. «Je suis la plus rapide au 200 m libre. Je devrais avoir la chance d’y être», affirme celle qui se réjouit de la profondeur des jeunes nageuses canadiennes, encore démontrée à Budapest. «On voit que le Canada a de bonnes années à venir. Des médailles olympiques on en veut encore!» lance la médaillée de bronze à Rio.

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