Le Portugal se dévoile à la Biennale

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Par Mathieu Hardy
Le Portugal se dévoile à la Biennale

Profonde, enrichissante, voire mémorable. Ainsi peut-on décrire l’expérience de création in situ à laquelle se sont livrées les Portugaises Hélia Aluai et Eunice Arthur. À l’issue d’une résidence d’artiste de trois semaines dans le cadre de la Biennale internationale du lin de Portneuf (BILP), elles ont dévoilé leurs oeuvres le 8 juillet à Deschambault-Grondines.

Sur sa courtepointe brodée, Hélia Aluai a agencé des «patchworks» inspirés par une série de portraits pris sur le vif entre le Portugal et Deschambault.
Photo – Mathieu Hardy
En parfaite concordance avec le thème «Passé inaperçu» que met de l’avant la 7e BILP, les trois oeuvres évoquent la transcendance de l’oeil et celle de la conscience chez l’humain tout en renvoyant aux expériences marquantes que constituent les voyages. «Elles ont dû rompre avec les schèmes habituels de la mémoire pour s’attarder à l’anodin, au discret, à ce qui, dans leur vie ou, dans celle de leurs congénères, passe inaperçu», a dit Dominique Roy, directrice de la BILP, pour décrire les fondements de la démarche artistique de Aluai et Arthur. La sculpture signée par Eunice Arthur amalgame la fibre du lin et celle de l’agave, une plante mexicaine, pour représenter les ressemblances entre les êtres, qu’elles soient plus ou moins évidentes. Sur sa courtepointe brodée, Hélia Aluai a agencé des «patchworks» inspirés par une série de portraits pris sur le vif entre le Portugal et Deschambault. Aluai a créé une deuxième oeuvre qui est le reflet d’une correspondance amicale entre deux amis de longue date. Arrivées le 15 juin, les deux artistes se sont d’abord investies dans une phase de recherche pour s’imprégner de notre histoire et de notre culture en plus de s’approprier le lin, une fibre rare et précieuse à leurs yeux. Hélia Aluai et Eunice Arthur avaient été recrutées par les responsables de la BILP l’automne dernier, alors qu’elles participaient à l’événement Contextile, à Guimarães, au Portugal. Leurs oeuvres sont exposées à la sacristie des Soeurs de l’église de Deschambault, ouverte de 9h30 à 17h30 tous les jours.
Les jolies fleurs textiles à la tige de bois qui se mélangent aux végétaux le long de la rue de l’Église ont été créées par les artistes Amélie Roy-Langlois et Karine Gosselin, des Ateliers Roches Papiers Ciseaux.
Photo – Mathieu Hardy
«C’est le bouquet» Un autre événement de la programmation de la BILP avait cours le 8 juillet. Les artistes Amélie Roy-Langlois et Karine Gosselin, des Ateliers Roches Papiers Ciseaux ont créé, lors de l’activité «C’est le bouquet», une oeuvre qui peut être admirée dans la rue de l’Église en partenariat avec le comité d’embellissement.    

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