Le cholestérol : un tueur silencieux

Par jdion

Le cholestérol est un type de gras de la famille des stérols qui circule dans nos vaisseaux sanguins. Son nom vient du grec : CHOLE qui veut dire BILE et STEROL qui veut dire SOLIDE. Cette substance a été découverte en 1758 pour la première fois sous forme solide dans des dépôts biliaires. Bien que le cholestérol joue un rôle important dans le développement et le maintien de certaines fonctions de l’organisme, dont le système nerveux, le surplus est néfaste pour l’organisme, en particulier pour les vaisseaux sanguins. Il a été établi qu’avec une toute petite concentration de cholestérol, les jeunes enfants se développent très bien, l’excédent chez l’adulte devient donc délétère. Le surplus de cholestérol ne cause en général aucun symptôme, sauf si la circulation sanguine est affectée à la suite d’une accumulation. Une partie du cholestérol provient de notre alimentation. Les aliments d’origine animale contiennent du cholestérol. Les aliments d’origine végétale n’en contiennent pas. Tout n’est cependant pas si simple. Le cholestérol contenu dans les aliments n’est pas le seul qui compte. Les gras végétaux qu’on appellent « saturés» peuvent augmenter le cholestérol sanguin. Ils en favorisent la production par le foie.  En fait, 80% du cholestérol  de notre organisme est produit pas le foie via les gras saturés. Craindre le cholestérol élevé ? Selon la plupart des études, plus le taux de cholestérol est élevé dans nos vaisseaux sanguins, plus grand est le risque de maladie cardiovasculaire. Le surplus de cholestérol dans le sang se dépose dans les artères du corps humain et cause un rétrécissement jusqu’à les bloquer complètement. Ces occlusions peuvent causer une crise cardiaque, un accident vasculaire cérébral (AVC) et avoir bien d’autres conséquences dans plusieurs autres vaisseaux. Comment le savons-nous? La connaissance de ces dommages possibles vient d’études médicales. L’étude des complications cardiovasculaires a commencé à Framingham, aux Etats-Unis, en 1948. La ville a été choisie pour sa représentativité de la population américaine et la proximité avec l’université Harvard. Ses habitants ont été étudiés pendant de nombreuses années pour établir quels sont les facteurs de risque modifiables des maladies cardiovasculaires. Avant cette étude, les maladies cardiaques étaient perçues comme une conséquence inévitable de l’âge et de l’hérédité. Il n’était pas connu qu’elles pouvaient être une conséquence de certains  facteurs de risques comme l’hypertension, le tabac, le diabète, l’obésité et l’excès de cholestérol. À partir de ces données, la communauté médicale s’est intéressée aux nombreuses causes modifiables de la maladie cardiaque. Le rôle néfaste du cholestérol dans notre organisme a été établi de façon non équivoque en 1977. C’est à ce moment qu’on a établi des normes de taux de cholestérol en fonction du risque de mortalité. Il fallait réduire le cholestérol total. Cependant, peu de temps après, est apparue la notion de bon et de mauvais cholestérol. Ce sujet sera abordé en détail dans notre prochaine chronique. Il existe un autre gras sanguin dans notre organisme : le triglycéride. Un taux élevé de triglycérides avec un faible taux de bon cholestérol est clairement relié à une augmentation du risque cardiovasculaire. Ce problème combiné à une tension artérielle élevée et à l’obésité abdominale («syndrome métabolique» que l’on retrouve très fréquemment chez le diabétique) est associé au risque cardiovasculaire élevé. L’éminent cardiologue américain de l’université Harvard, Dr Paul Richter, étudie présentement cette condition et une étude est en cours pour abaisser ce risque dans plusieurs centres de recherche,  dont le centre médical de Saint-Marc-des-Carrières. Le recrutement pour cette étude vient tout juste de débuter et se déroule pendant toute la prochaine année. Prochaine chronique : Le bon et le mauvais cholestérol, comment comprendre ce concept

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