La présidente de la CAQ dans Portneuf démissionne

La présidente de la CAQ dans Portneuf démissionne

L’arrivée du transfuge libéral Vincent Caron à la Coalition Avenir Québec a causé la sortie de la présidente et aspirante candidate de la CAQ dans Portneuf. Même si on ne lui avait rien promis, Sylvie Asselin se sent trompée. Sylvie Asselin aspirait à représenter le parti de François Legault aux prochaines élections. L’ex-directrice du bureau du député fédéral conservateur Joël Godin avait quitté son poste l’automne dernier, mis sa maison en vente pour déménager dans Portneuf et a déposé son bulletin de candidature pour l’investiture à la mi-mars. Mme Asselin dit qu’il n’y avait que sept membres de la CAQ dans Portneuf lorsqu’elle a pris la présidence dans le but avoué d’être candidate. Elle avait déjà une équipe sur le terrain qui vendait des cartes de membres de la CAQ pour son investiture. Elle s’était assurée qu’on ne lui retirerait pas le tapis sous les pieds une fois le travail de recrutement accompli. Sylvie Asselin s’indigne des propos de M. Caron qui a dit la semaine dernière que le parti ne lui a pas fait de promesse. Le nouveau venu lui a coupé l’herbe sous le pied. «La CAQ a préféré faire un pied de nez aux libéraux plutôt que de laisser les membres de Portneuf décider», a-t-elle lancé. La candidature de Mme Asselin n’avait pas encore été acceptée par le parti et elle a appris l’arrivée de Vincent Caron quelques heures après qu’il eut quitté le député libéral Michel Matte. On lui a ensuite proposé une autre circonscription, ce qu’elle a refusé. «Je ne voulais pas être une candidate parachutée», explique-t-elle. Sylvie Asselin quitte la Coalition Avenir Québec avec un goût amer et n’est pas tendre envers le parti. «À l’interne, la CAQ n’est pas mieux sur le plan éthique que les libéraux», dit-elle, rappelant que le chef François Legault répète pourtant sur toutes les tribunes qu’il manque de femmes en politique.

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