Le diabète, première partie

Par jdion

Environ 650 000 adultes au Québec sont diabétiques, soit près de 10 pour cent de la population. Autant seraient des diabétiques qui s’ignorent. On prévoit, selon des chiffres de l’Organisation mondiale de la santé, que ce chiffre doublera d’ici 2025. Le diabète se caractérise par un taux de glucose (sucre) anormalement élevé dans le sang. Le diabète vient des deux mots grecs, Dia qui signifie à travers, et Betes qui signifie sucre. C’est ainsi que les médecins de l’Antiquité appelaient cette maladie, puisse qu’ils la diagnostiquaient en vérifiant le sucre (qui passait à travers le corps) et qui se retrouvait dans l’urine. Il existe plusieurs types de diabète, mais les deux principaux sont le diabète de type 1 et le diabète de type 2. D’autres formes, telles que le diabète de grossesse ou la forme auto-immune tardive de l’adulte, sont plus rares. Bien qu’il s’agisse de maladies différentes, toutes les formes de diabètes sont causées par des anomalies du pancréas. Le diabète de type 1 concerne 10% des diabétiques. Il apparaît souvent à un âge plus jeune, enfance ou jeune adulte, et résulte de la destruction des cellules beta, cellules responsables de la production d’insuline. Beaucoup d’hypothèses tendent à penser que ces cellules sont détruites par notre propre système immunitaire pour des raisons encore inconnues. Une prédisposition génétique est par contre à noter dans cette maladie. Étant donné l’absence complète de sécrétion d’insuline, le traitement doit nécessairement passer par des injections de cette hormone. Cette hormone a été synthétisée pour la première fois en 1922 par deux chercheurs torontois. Leurs travaux ont été récompensés un an plus tard par le prix Nobel de la médecine. Chez les diabétiques de type 2, la maladie touche également le pancréas, mais il s’agit plutôt d’un épuisement des cellules qui produisent l’insuline. Il arrive souvent à un âge plus tardif, bien que certains adolescents puissent développer la maladie. Une des raisons de l’explosion de cette maladie partout dans le monde vient d’une augmentation de la mauvaise nutrition et de la sédentarité qui amène une augmentation de l’embonpoint depuis deux générations. Autant chez le diabétique de type 1, les symptômes seront souvent évidents, tels que la soif excessive, la perte de poids, augmentation de la fréquence urinaire, autant chez le diabétique de type 2, elle peut être asymptomatique pendant de nombreuses années. Ceux-ci passeront souvent par une période appelée prédiabète, où le niveau de sucre dans le sang se situe entre la normale d’un non-diabétique et le diabétique. C’est là qu’il est primordial de commencer à réagir dans nos changements de mode de vie si cela n’a jamais été fait. Il ne s’agit pas seulement de réduire le sucre. En effet, une alimentation riche en gras sature les muscles de ceux-ci et empêche en quelque sorte le glucose d’être absorbé. Cela crée ainsi une résistance à l’insuline. Une plus grande quantité d’insuline est alors nécessaire pour faire pénétrer le glucose dans les tissus d’où l’épuisement progressif du pancréas. La prochaine capsule parlera des différents moyens de traitement de ce dernier type de diabète.

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