Un cœur d’enfant à 83 ans

Un cœur d’enfant à 83 ans

À 83 ans, Roland Audet a gardé son cœur d’enfant. Depuis 30 ans, il fait circuler ses trains dans son sous-sol à travers des villages de maisonnettes illuminées où chaque tronçon a son histoire. Roland Audet est une source intarissable d’anecdotes, d’histoires et de souvenirs quand il parle de ses trains et de ses longues heures à créer son univers. L’ancien propriétaire de Produits Labonté à Portneuf est un passionné et va à fond dans tout ce qu’il fait, confesse-t-il. C’est pour amuser ses petits-enfants qui venaient le visiter en Floride que M. Audet a acheté ses premiers trains. Il les a rapportés en revenant du sud. Plutôt que de les laisser dans leurs boîtes, il les a installés sur une tablette dans son sous-sol. Maintenant, les trains en font le tour. Il a une dizaine de trains et des centaines de maisonnettes, des autos et des avions. Il a dû construire des armoires pour les installer sur trois étages. M. Audet travaillait jusqu’aux petites heures du matin pour le construire. «Le temps passe vite dans ce décor», explique-t-il. Il a installé 15 commutateurs pour ses trains et 44 en tout pour illuminer ses maisons, faire avancer son trolley, atterrir l’avion à son aéroport ou activer la télécabine de la piste de ski qu’il a ajoutés autour des rails. Les décors où roulent ses trains sont associés à un voyage, une anecdote ou un souvenir du collectionneur qui a beaucoup voyagé. Par exemple, son train passe devant Graceland qu’il a reconstitué dans les moindres détails après avoir visité la résidence d’Elvis à Memphis. M. Audet fait circuler ses trains lorsqu’il passe du temps dans le sous-sol et pour le plus grand plaisir des enfants. «Il faut de l’expérience pour éviter les déraillements dans les courbes», dit-il. Il faut bien doser la vitesse, leur conseille M. Audet, mais les enfants sont plutôt tentés par le risque, dit-il en souriant. «Ça fait trop longtemps que je suis dans ce décor, je ne le vois plus. C’est quand les gens viennent et qu’ils s’émerveillent et passent des commentaires que je me rends compte de tout le travail», a raconté Roland Audet.  

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